Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 7 novembre 2016 à 16h00
Commission élargie : finances - affaires étrangères - affaires culturelles - affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

Nous connaissons, spécialement au sein de la commission des affaires étrangères, la qualité et le dévouement de nos diplomates ainsi que la qualité de notre appareil diplomatique, qui nous est très enviée dans le monde.

Ce réseau extrêmement performant a permis à notre pays de maintenir et de développer nos relations bilatérales, de défendre nos intérêts et nos valeurs partout dans le monde, de protéger nos ressortissants, de promouvoir notre langue et la culture française, et de défendre aussi nos intérêts économiques. Et depuis cette législature, il agit également pour l'attractivité de nos territoires, puisque le ministère des affaires étrangères et du développement international est aussi chargé du tourisme.

Ces très nombreuses missions sont accomplies avec des moyens de plus en plus chichement comptés. Je fais partie de ceux qui considèrent que, s'il est évidemment légitime que le ministère des affaires étrangères apporte sa contribution à l'effort de maîtrise des dépenses, car c'est une des conditions pour garder notre indépendance, il y a des limites à cela. Nous avons déjà alerté le Gouvernement – et je sais que le ministre des affaires étrangères y a été particulièrement sensible – sur le fait que nous ne pouvions pas continuer longtemps encore à diminuer les moyens des réseaux. À beaucoup d'égards, je pense que nous avons atteint les limites.

Cette année, le budget de l'action extérieure accorde la priorité à la sécurité du réseau. Parce que nous sommes en première ligne dans la lutte contre le terrorisme, il est essentiel de protéger nos postes les plus exposés : un attentat a visé notre ambassade en Libye, et un autre notre centre culturel à Kaboul, en 2014. Depuis, heureusement, nous n'avons pas subi d'autres attaques contre nos missions diplomatiques ou les écoles françaises. Il est néanmoins nécessaire de renforcer la sécurité des postes pour prévenir ces risques.

En dehors de la sécurité, les moyens des réseaux vont encore diminuer l'année prochaine. Ainsi, depuis sa création, l'Institut Français a vu la subvention dont il dispose baisser de 24 %, et ses crédits d'intervention de 35 %. Même si ses agents déploient des trésors d'imagination pour développer les ressources propres, il y a quelques limites, mais je vais laisser à nos rapporteurs pour avis Philippe Baumel et François Loncle le soin de vous faire part plus en détail de leurs observations sur ces importants sujets.

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