Intervention de Christophe Sirugue

Séance en hémicycle du 10 novembre 2016 à 15h10
Projet de loi de finances pour 2017 — Économie

Christophe Sirugue, secrétaire d’état chargé de l’industrie :

Vous le savez, madame la députée, le 27 juillet dernier, le Conseil national du numérique a réaffirmé la nécessité de poursuivre nos efforts pour combler le retard que nous connaissons en matière de numérisation, en travaillant tant sur la présence et la vente en ligne de nos PME que sur leur équipement en logiciels performants ou leur utilisation du cloud.

Des mesures, mises en place depuis 2012, participent de cette ambition. Selon un premier bilan, le programme « Transition numérique », lancé en novembre 2012, a permis de constituer dans les territoires un réseau de 800 conseillers numériques, dont l’objectif est d’accompagner les cadres des TPE et PME dans l’usage des technologies innovantes.

Effort important également de BPI France, qui a proposé, dès 2014, 300 millions d’euros de prêts numériques, afin de soutenir les PME dans l’intégration d’outils numériques dans leur fonctionnement. En 2015, les prêts robotiques ont pris le relais pour financer les projets d’investissement en matière d’intégration d’équipements de production automatisée.

Par ailleurs, le programme Cap’tronic, porté par l’organisme Jessica France, avec 3 400 PME accompagnées en 2015, et l’élargissement du dispositif « TIC et PME 2015 » à vingt et une nouvelles filières ont, quant à eux, ouvert la voie à un meilleur accès des très petites entreprises et des PME aux technologies et à leurs usages au sein de l’appareil productif traditionnel.

Il y a aussi le dispositif relatif à l’« industrie du futur », avec des actions en faveur de la modernisation de l’outil productif et du développement des processus de production de demain, qui s’appuient, comme vous le savez, sur les neuf solutions de la Nouvelle France Industrielle. À travers quelques mesures exceptionnelles, comme le suramortissement, le soutien aux projets structurants des pôles de compétitivité ou encore les projets industriels d’avenir, le Gouvernement s’est doté d’outils financiers performants pour accompagner ces démarches d’innovation.

Nous sommes toutefois conscients qu’il faut aller encore plus loin. C’est la raison pour laquelle nous avons accueilli avec le plus grand intérêt les préconisations avancées par le Conseil national du numérique dans son rapport du mois dernier, préconisations relatives à la nécessaire fédération des acteurs autour d’une marque forte, à la rénovation du réseau « Transition numérique », ainsi qu’à la création d’outils innovants visant à la mutualisation, l’internationalisation et la formation.

Avec l’appui de la direction générale des entreprises, des acteurs du secteur et des collectivités, nous présenterons dans les prochaines semaines, avec Michel Sapin et Axelle Lemaire, les actions qui pourront faire suite à ces éléments d’analyse. Cela nous permettra à la fois d’aller plus loin et de participer au nécessaire accompagnement des PME dans le processus de modernisation et le traitement des sujets que vous avez mentionnés.

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