Intervention de Jean-Marc Ayrault

Séance en hémicycle du 15 novembre 2016 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2017 — Mission action extérieure de l'État

Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international :

L’origine de ces résultats est à chercher bien plus dans la pédagogie utilisée et dans la motivation des enseignants, des élèves, des enseignants et des familles, qui font bloc : cela me semble très important et il faut saluer ces efforts.

Que vous défendiez, les uns et les autres, cette action de la France, je le comprends et je partage votre sentiment à ce sujet. Cela étant, vous avez fait état d’une dégradation qui n’est, cette année, pas avérée. L’État va financer les dépenses de sécurité à hauteur de 14,7 millions d’euros : les établissements vont, de ce fait, disposer d’une plus grande marge de manoeuvre. Il me semble important de le rappeler.

Vous évoquez également les frais de scolarité. Or toutes les mesures que j’ai exposées vont dans le sens d’une réaffirmation de l’engagement de l’État et de la maîtrise de ces frais.

Monsieur Mariani, vous avez dressé un bilan général du quinquennat sur ce point. Je vous renvoie, sans malice aucune, à l’évolution des frais de scolarité entre 2008 et 2012 : ils avaient augmenté de 36 % en moyenne pour les élèves français ! Ce chiffre relativise bien évidemment vos affirmations.

Messieurs Le Borgn’ et Coronado, je souscris pleinement à l’analyse de la Cour des comptes sur les dangers d’un désengagement de l’État et d’une hausse généralisée des frais de scolarité. Il faut vraiment y être attentif. C’est la raison pour laquelle j’ai tenu à ce que cette année, la dotation de l’AEFE augmente et que les établissements soient soulagés des dépenses de sécurité. J’ai pleinement conscience, messieurs les députés, de votre engagement total en faveur de l’AEFE, et de manière plus générale, de l’enseignement du français à l’étranger.

Monsieur Mariani, monsieur Le Borgn’, vous avez recherché une ressource afin de financer l’augmentation du budget de l’AEFE que vous appelez de vos voeux. Mais êtes-vous bien conscients des conséquences qu’auraient vos amendements s’ils venaient à être adoptés ? Vous souhaitez en effet diminuer de 20 millions d’euros notre contribution au Conseil de l’Europe. Est-ce possible ?

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