Intervention de Pascal Cherki

Séance en hémicycle du 18 novembre 2016 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2017 — Après l'article 50

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Cherki :

Vous avez raison, madame la rapporteure générale : nous n’avons pas pu discuter de cet amendement en commission des finances. Néanmoins, je voudrais le soutenir et appeler l’attention des collègues sur ce point.

Dans une commune et un département que je connais plus particulièrement – car, si je suis élu de la nation, je suis aussi député de Paris –, à Paris donc, il y a un énorme problème de logement : on dénombre plus de 140 000 inscrits dans le fichier des demandeurs de logements sociaux. Tous ne sont pas des Parisiens : la vocation de la Ville de Paris n’est pas en effet de ne loger que des Parisiens ; nous devons rester une commune ouverte à l’ensemble de l’agglomération, ainsi qu’à la province. Il faut donc construire des logements – et la Ville de Paris en finance énormément : cet effort de solidarité représente le premier poste budgétaire de la ville. En quelques années, nous avons rattrapé notre retard et nous nous sommes mis dans les clous en respectant la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains, alors qu’en 2001, lorsque la gauche est arrivée aux responsabilités, la proportion de logements sociaux n’était que de 10 %. C’est une marche très importante que nous avons gravie, mais nous arrivons aujourd’hui devant une limite objective, qui n’est pas que budgétaire : les réserves foncières.

Alors, il est vrai que nous menons avec le Gouvernement des réflexions générales, sur la densification de la première couronne, sur la métropole, mais il faut aussi que l’on puisse continuer à loger des gens dans Paris. Or on ne peut pas surdensifier une ville qui compte déjà parmi les plus denses au monde.

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