Intervention de Chaynesse Khirouni

Réunion du 16 novembre 2016 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChaynesse Khirouni :

Cette proposition de loi et l'amendement de Mme Le Houerou confirment que les dispositions incitatives à l'installation des médecins sur le territoire n'ont répondu que partiellement au problème de la désertification médicale. Je comprends l'impatience des malades, des élus, des médecins confrontés dans leurs territoires à l'absence de réponse efficace. Même les maisons de santé connaissent leurs limites. Des médecins, travaillant près de cent heures par semaine, sont au bord du burn-out et ne trouvent personne pour les remplacer. Ils se retrouvent piégés car, par conscience professionnelle, engagement, militantisme, ils absorbent la demande, prennent en charge les malades au-delà de leurs limites, et leur vie personnelle et familiale s'en trouve mise à mal.

Je suis sensible à trois arguments. S'il est nécessaire de négocier un accord-cadre avec les médecins, je considère qu'ils ne peuvent plus poser comme postulat de base la non-régulation. Je pense en outre qu'il faut intégrer la problématique des zones sous-tendues à l'offre globale de soins et ne pas la limiter aux médecins généralistes. Enfin, je suis sensible à l'argument de Mme Fraysse sur la nécessité d'évaluer les dispositifs existants.

Si aucune réponse efficace n'est apportée pour répondre à la problématique des zones sous-tendues, c'est au législateur de prendre ses responsabilités, même si nous n'avons pas de certitudes en la matière mais seulement la conviction qu'il y a urgence.

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