Intervention de Laurence Rossignol

Séance en hémicycle du 23 novembre 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre les violences faites aux femmes

Laurence Rossignol, ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes :

Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, madame la députée, en effet, l’évaluation du quatrième plan de lutte contre les violences faites aux femmes révèle que nous avons fait des progrès incontestables à la fois dans le repérage, dans la mise à l’abri et dans l’accompagnement des femmes victimes de violences. Pour autant, ces progrès ne dissimulent pas des chiffres qui, vous l’avez évoqué, restent insoutenables et inacceptables.

Pour le cinquième plan, nous nous sommes appuyés sur ce qui a réussi.

Ce qui a réussi, c’est d’abord la formation de 300 000 professionnels qui maintenant savent repérer et accompagner les femmes victimes de violences.

Ce qui a réussi, c’est la mise à l’abri, avec près de 1 600 places nouvelles ouvertes pour héberger les femmes victimes de violences.

Ce qui a réussi également, c’est la libération de la parole.

Dans le cinquième plan, nous renforcerons ces actions, d’abord avec des moyens budgétaires – les moyens dévolus sont doublés entre le quatrième et le cinquième plan –, mais aussi avec de « nouveaux entrants », si j’ose dire, dans le dispositif.

Il s’agit en premier lieu des enfants. Il faut rompre avec l’idée qu’un enfant qui n’est pas directement victime de violences familiales serait pour autant épargné. Tout enfant témoin est un enfant victime des violences familiales. Et il n’est pas possible d’admettre l’idée qu’on puisse être à la fois un mari violent et un bon papa. Un mari violent n’est pas un bon papa !

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