Intervention de Barbara Pompili

Séance en hémicycle du 24 novembre 2016 à 15h00
Statut de l'île de clipperton — Article 2

Barbara Pompili, secrétaire d’état chargée de la biodiversité :

…alors qu’il est le berceau de la vie sur terre, lui qui a abrité les premiers signes de vie il y a 3,8 milliards d’années, soit bien avant que celle-ci n’apparaisse sur terre.

En ce domaine, la France a une responsabilité particulière. Grâce à ses outre-mer, elle est présente dans toutes les parties de l’océan, avec l’un des domaines maritimes les plus étendus du monde, 11 millions de kilomètres carrés. J’ai donc veillé à ce que la dimension maritime soit pleinement intégrée aux deux piliers législatifs que sont la loi sur la transition énergétique et la loi sur la biodiversité.

L’île de Clipperton est le seul atoll corallien de l’Océan pacifique tropical oriental. Son récif corallien, dont on n’a pas parlé, est le plus grand de la région, avec une superficie de 3,7 kilomètres carrés. Pour protéger cet écosystème unique au monde, dont la France est responsable, Mme la ministre de la mer a créé une aire de protection du biotope de vingt-sept espèces menacées de disparition – tortues marines, requins, coraux, raies et poissons de récifs.

Vous le savez, l’atoll de Clipperton joue un rôle clef dans le fonctionnement des écosystèmes marins de cette région du globe, pour les oiseaux, les tortues, les cétacés, les requins et les ressources halieutiques. La création de cette aire marine protégée sera l’occasion, pour la France, de rejoindre le Corridor maritime du Pacifique tropical est, aux côtés des autres pays déjà engagés, à savoir l’Équateur, la Colombie, le Panama et le Costa Rica. Cela permettra de renforcer les coopérations scientifiques internationales dans cette région du monde, pour mieux connaître le fonctionnement des écosystèmes et pour renforcer le dispositif de surveillance et de recherche relatif aux effets du changement climatique sur la biodiversité.

Ainsi, la partie terrestre et la partie maritime de l’île sont déjà strictement protégées, et la mesure proposée par M. le rapporteur permet de protéger les eaux intérieures. C’est un progrès qu’il faut préserver. En revanche, il ne faut pas atténuer les interdictions existantes en créant un régime légal d’autorisation.

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