Intervention de Christian Eckert

Réunion du 23 novembre 2016 à 10h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Christian Eckert, secrétaire d'état chargé du budget et des comptes publics :

La contrepartie, c'est le travail des enseignants, c'est leur engagement au service de l'école de la République, cette République qui a gelé le point d'indice pendant cinq années consécutives. N'est-il pas temps de considérer qu'ils ne travaillent pas moins qu'avant, et que le gel du point d'indice a duré assez longtemps ?

Voilà la contrepartie. Quant à l'ISAE, elle ne concernait qu'une catégorie d'enseignants. Je ne suis pas expert, mais je connais un peu l'éducation nationale, que j'ai fréquentée aussi après mes études…

C'est un grand débat, monsieur Hetzel : vous dites que les Français attendent des contreparties aux augmentations de salaire ou de revenus. Ah bon ? Il est vrai que nous avons souvent utilisé l'argument de la faible hausse des prix pour justifier la stabilité des salaires ou du point d'indice. Mais nous ne pouvons pas dire que la hausse des prix a été nulle sur une longue période.

J'entends ce type d'arguments tous les jours au Sénat – davantage qu'à l'Assemblée, d'ailleurs. C'est récurrent… Ainsi, les sénateurs ont voté un projet de loi de financement de la sécurité sociale sans fixer le niveau de l'objectif national de dépenses d'assurance maladie (ONDAM) ni voter le tableau d'équilibre. Ils étaient incapables de me dire s'ils en voulaient plus ou moins, s'ils étaient contre l'augmentation du prix de la consultation ou encore contre l'augmentation des salaires dans la fonction publique hospitalière. Franchement, j'ai été assez attentif, je suis resté des heures et des heures au Sénat, mais je ne sais toujours pas si les sénateurs voulaient un ONDAM en augmentation ou en diminution.

Pardonnez-moi cette digression, j'en reviens au sujet : la contrepartie exigée, monsieur Hetzel, est le travail des enseignants, et au bout de quelques années, il est normal qu'un salaire ou un revenu soit adapté en fonction de la situation.

Mme Berger se trompe : il n'y a pas 100 000 départs en retraite dans l'ensemble des fonctions publiques, c'est faux.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion