Intervention de Christian Eckert

Séance en hémicycle du 28 novembre 2016 à 16h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 — Présentation

Christian Eckert, secrétaire d’état chargé du budget et des comptes publics :

Le déficit a été divisé par six – par six ! – depuis 2011 ; la Sécurité sociale se désendette depuis 2015 ; le régime général sera pratiquement à l’équilibre l’année prochaine ; et l’ensemble constitué par le régime général et le Fonds de solidarité vieillesse reviendra lui aussi à l’équilibre en 2019. Grâce aux efforts de l’ensemble des acteurs du système de santé, notre système de protection sociale est désormais soutenable.

Je le redis : quel qu’il soit, le Gouvernement qui présentera la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale sera redevable à l’égard de celui qui l’aura précédé. Redevable, car il pourra travailler sur des bases saines au renforcement de la protection sociale, à la lutte contre la pauvreté et à la modernisation de notre Sécurité sociale, que beaucoup de pays nous envient et qui est une fierté de la France.

J’entends avec stupéfaction et, je dois le dire, avec beaucoup d’inquiétude aussi, des candidats à l’élection présidentielle programmer le démantèlement de notre système de Sécurité sociale. Que gagneraient les Français à la réduction du champ d’intervention de l’assurance maladie aux pathologies les plus graves ? Combien devront-ils débourser pour accéder à une couverture santé décente ? Combien d’entre eux ne pourront pas se permettre de disposer d’une couverture suffisante et devront renoncer à se soigner, à travailler, à vivre normalement ?

Pourquoi imposer un relèvement de l’âge de départ lorsque les retraites sont à l’équilibre et que la durée d’assurance est indexée sur l’espérance de vie ?

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