Intervention de Pierre Morel-A-L'Huissier

Séance en hémicycle du 29 novembre 2016 à 21h45
Sapeurs-pompiers professionnels et sapeurs-pompiers volontaires — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Morel-A-L'Huissier :

Je voudrais également y associer M. le préfet Prévost, directeur de la Sécurité civile, ainsi que M. Éric Faure, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France.

La proposition de loi déposée par Jean-Paul Bacquet, notre cher collègue et président du Conseil national des sapeurs-pompiers volontaires, nous permet de jeter un regard sur une réalité : celle de ces hommes et de ces femmes qui consacrent une partie de leur vie au service des autres, au service de leurs concitoyens, de leur village et de leur territoire, notamment rural.

Chaque année, 4,3 millions d’interventions sont effectuées en moyenne par les pompiers, à travers 40 800 professionnels, 193 800 volontaires et 12 300 militaires.

La base même de notre sécurité civile repose sur les sapeurs-pompiers volontaires. Il y a sept ans, nous avions constaté une crise des vocations et donc des recrutements, le nombre des volontaires ayant décru de 204 000 à 192 000.

Une commission dite « Ambition volontariat » avait été constituée à la demande de Mme Alliot-Marie, alors ministre de l’intérieur, et présidée par Luc Ferry, ancien ministre. J’étais membre de cette commission et nous avons analysé, scruté, investigué sur la réalité de la vie de ces volontaires.

La crise financière et économique, l’évolution de la famille avec des divorces, des séparations, le chômage, notamment en milieu rural, l’évolution des mentalités vers l’individualisme, l’élévation du niveau de formation nécessitant une scolarisation dans les centres universitaires, l’abandon de la sirène pour le bip, qui a posé quelques problèmes, tous ces éléments ont contribué à une perte de vocation.

La commission Ambition volontariat suggérait de nombreuses mesures, et même une proposition de loi. J’ai pris l’initiative de la rédiger avec le concours, à l’époque, de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers présidée par Richard Vignon, de la Direction de la Sécurité civile dirigée par le préfet Perret et des services du ministère de l’intérieur.

Ce fut un moment inoubliable : nous avions conscience, les uns et les autres, de faire oeuvre utile pour ces hommes et ces femmes et pour nos concitoyens.

Cette proposition de loi a été votée à l’unanimité, avec l’abstention bienveillante d’André Chassaigne, président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.

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