Intervention de Jacques Myard

Réunion du 23 novembre 2016 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Tout d'abord, je remarque – et c'est un peu une critique des milieux politiques et intellectuels français – que l'élection de Trump a provoqué la panique chez les bobos. Comme si la Terre allait s'arrêter de tourner ! Certes, les déclarations de Trump ont été clownesques à certains égards, mais vous n'avez pas souligné, monsieur Vaïsse, le rôle important qu'a joué le rejet de la personnalité de Mme Clinton dans son élection. J'ai notamment été stupéfait par la manière dont un certain nombre d'Américaines la descendaient en flammes… Or, lors d'une élection présidentielle, on choisit un candidat en fonction de ses choix politiques, bien sûr, mais aussi en fonction de sa personnalité.

Par ailleurs, je vous remercie d'avoir présenté les différentes hypothèses qui se présentent. Toutefois, il n'y a pas une politique étrangère américaine, mais cinq ou six – celle de la CIA, celle du Pentagone, celle du commerce… –, si bien qu'ils se prennent les pieds dans le tapis. Il faudra donc compter avec ces contradictions, mais le Président des États-Unis finira par défendre ce qu'il pense être les intérêts des États-Unis. À nous de défendre les nôtres, sans succomber aveuglément, comme le gouvernement actuel, à cette « américano-folie » qui nous mène dans le mur ! Lorsqu'on dit non fermement aux Américains, ils calent, à la différence des Anglais.

Enfin, M. Obama avait nommé à Paris une ambassadrice qui ne parle même pas le français. Il me semble que l'on pourrait exiger au moins que son successeur soit francophone.

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