Intervention de Marion Maréchal-Le Pen

Séance en hémicycle du 1er décembre 2016 à 9h30
Ratification du protocole au traité de l'atlantique nord sur l'accession du monténégro — Article unique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Maréchal-Le Pen :

Plutôt que sur l’intégration du Monténégro, j’aurais souhaité que ce débat porte sur le bien-fondé du maintien de la France dans le commandement intégré de l’OTAN. Je rappelle que l’OTAN est né du présupposé qu’il existait en Europe une menace russe. Aujourd’hui, celle-ci a objectivement disparu, alors que, pour le coup, la menace islamiste est réelle.

À ce titre, on peut s’étonner de l’adhésion du Monténégro, un pays où la contrebande, de cigarettes notamment, alimente les réseaux terroristes d’Al-Qaida et de l’État islamique, sans parler du fait, et cela a été rappelé, que le Monténégro n’est ni une démocratie ni un État de droit.

Si tension il y a, elle provient de la stratégie de défense antimissile balistique, coordonnée depuis la base américaine de Ramstein en Allemagne. Vous le savez, elle est orientée contre la Russie, au risque d’enclencher une nouvelle course à l’armement, digne de la guerre froide.

Nous n’avons aucun intérêt à porter main-forte à cette tactique de tension, que l’intégration du Monténégro continuera d’alimenter et qui va à l’encontre de notre tradition française de puissance non alignée. À ce sujet, je vous renvoie au rapport d’Hubert Védrine, qui s’interrogeait sur le degré de complémentarité de la défense antimissile avec la dissuasion. Demeurer dans l’OTAN, c’est acter une contradiction, à terme intenable, entre une défense antimissile balistique, censée limiter les impacts d’une agression, et la dissuasion, censée empêcher l’attaque.

Nous rejoignons donc le nouveau président américain, qui juge l’OTAN obsolète et dépassé.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion