Intervention de Bertrand Fort

Réunion du 16 novembre 2016 à 11h15
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Bertrand Fort, délégué pour l'action extérieure des collectivités territoriales au ministère des affaires étrangères :

Elles sont le fait des universités, qui dialoguent entre elles directement, sans que les ministères concernés interviennent. J'ai d'ailleurs pu constater dans plusieurs pays qu'il était regretté que le ministère chargé de l'enseignement supérieur ne tienne pas le compte des accords universitaires et des flux d'échanges universitaires bilatéraux avec tel ou tel pays. Or ces échanges sont foisonnants, et il serait difficile d'en tenir le livre.

Le domaine universitaire échappe donc bien au champ de la coopération décentralisée, même si les contacts entre responsables territoriaux peuvent favoriser les partenariats ; il en va de même pour le domaine des affaires, sans que pour autant les élus locaux soient responsables des accords commerciaux susceptibles d'être passés entre les pays concernés.

Au début du mois de décembre prochain, les assises de la coopération décentralisée franco-arménienne se tiendront à Erevan et, encore une fois, elles en souligneront la richesse. Il s'agit d'ailleurs pratiquement de l'unique cas où la coopération décentralisée est nettement supérieure à la coopération d'État en termes de budget. Son impact au sein des relations de coopération bilatérale est ainsi très important, et la DAECT favorise, conseille et cofinance un grand nombre de projets franco-arméniens.

En tout état de cause, il faudra beaucoup de temps pour que le nombre des partenariats franco-azerbaïdjanais atteigne la moitié de ceux conclus entre la France et l'Arménie. Cet écart s'explique en partie par l'ancienneté de la relation unissant la France à ce pays, ainsi que par le nombre important de ressortissants arméniens présents sur notre sol ou le nombre de nos compatriotes d'origine arménienne, mais aussi par les liens tissés au cours de l'histoire.

Force est de reconnaître que de tels liens n'existent pas avec l'Azerbaïdjan.

Le degré de coopération décentralisée avec la Géorgie est de niveau comparable à celui de nos relations avec l'Azerbaïdjan, la Géorgie faisant preuve d'un moindre volontarisme proactif pour multiplier les partenariats.

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