Intervention de Martine Lignières-Cassou

Réunion du 7 décembre 2016 à 10h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Lignières-Cassou :

Nous sommes très heureux de vous accueillir aujourd'hui, monsieur le président, de même que nous l'avions été d'auditionner à deux reprises votre prédécesseur, M. Gilles Boeuf. Vous avez présenté les différentes missions du Muséum. Vous êtes à la tête d'une très belle maison, originale, qui n'a pas d'équivalent en Europe dans le domaine de la recherche. C'est un lieu où se construisent les connaissances sur l'évolution du vivant, notamment sur les liens entre la nature et l'espèce humaine. À cet égard, je trouve la démarche du Muséum très intéressante, car il intervient, si je puis dire, aux deux bouts de la construction de la connaissance. D'un côté, il rassemble 450 à 500 chercheurs et travaille en partenariat étroit avec d'autres organismes, notamment le CNRS et la Sorbonne. De l'autre, il développe, depuis une dizaine d'années, la science participative, et il a été la première institution à le faire autant.

Vous avez précisé vos attentes à l'égard de la COP13 qui se tient en ce moment à Cancún. Lors d'un cours que vous avez donné au Collège de France et qui a été diffusé sur France Culture – j'invite mes collègues à écouter vos cours en podcast, ainsi que ceux de M. Gilles Boeuf et d'un de vos collègues paléontologue –, vous avez déclaré que nous étions à l'aube d'une « rupture environnementale ». Pouvez-vous revenir sur cette notion ? Vous venez de nous expliquer que nous assistions davantage à une disparition des individus qu'à une disparition des espèces. Est-ce là ce que vous entendiez par « rupture environnementale » ?

Votre prédécesseur était l'un des préfigurateurs de l'Agence française pour la biodiversité (AFB), qui sera mise en place à partir du 1er janvier prochain. Quel regard portez-vous sur la constitution de l'agence ?

Vous avez indiqué que 2 000 personnes environ travaillaient sur les différents sites du Muséum. Vous avez mentionné le personnel supplémentaire qui vous serait nécessaire pour remplir les obligations résultant du protocole du Nagoya. Vous avez fait référence au récent changement de statut du Muséum. Que pouvez-vous nous dire, plus globalement, sur les moyens financiers qui vous sont attribués ? Le Muséum est-il amené à contribuer à la réduction du déficit public ? Comment ses finances se portent-elles ?

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