Intervention de Maina Sage

Séance en hémicycle du 13 décembre 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Développement du tourisme en polynésie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaina Sage :

Monsieur le secrétaire d’État chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l’étranger, dans le cadre de sa stratégie nationale, le ministère en charge du tourisme validait, il y a un an et demi, vingt-sept recommandations en faveur du développement du tourisme outre-mer.

En janvier dernier, je vous ai interrogé sur les avancées de ces chantiers. Vous m’avez alors informé de la création du Cluster des Outre-mer et d’un effort de simplification des visas. J’ai en effet pu constater cette année des avancées intéressantes dans ces domaines, notamment en matière de coopération régionale.

Toutefois, je souhaite vous interpeller sur deux points majeurs pour la Polynésie française.

Le premier concerne la facilitation des visas pour les investisseurs. Nous avons constaté des avancées pour les professionnels, mais en ce qui concerne les investisseurs, nous souhaiterions véritablement pouvoir disposer de visas spécifiques long séjour, ce qui permettrait de développer l’investissement dans nos territoires, notamment via des offres hôtelières de type time-sharing ou villas de long séjour.

Le deuxième point concerne le soutien massif à l’investissement dans des secteurs clés du tourisme tels que l’hôtellerie, mais aussi les transports aériens et maritimes.

Or, vous le savez, plusieurs dossiers concernant les aides à la défiscalisation sont en cours d’instruction dont ceux d’Air Tahiti, la compagnie domestique qui est le poumon touristique de la Polynésie, et de sa grande soeur, Air Tahiti Nui, qui assure le trafic international.

Petit rappel, mes chers collègues. La Polynésie est un territoire unique dans la République française, il faut le dire. Isolé au coeur du Pacifique Sud, à huit heures minimum du premier continent, c’est un territoire fragmenté en 118 îles éparpillées sur une surface maritime grande comme l’Europe. Pour faire face à la concurrence, nous avons bien sûr des atouts naturels et culturels, mais nous avons besoin de rester attractifs et compétitifs.

Ces soutiens à l’investissement dans nos territoires sont un moyen efficace de le rendre attractif. J’ajoute que le tourisme est le moteur d’autres activités du secteur primaire comme l’agriculture, l’aquaculture, l’artisanat, la pêche et la perliculture : Autant de raisons de sécuriser le développement de ce secteur et de lui offrir une meilleure visibilité à long terme.

Compte tenu des lenteurs de procédure et du manque de visibilité sur les aides à l’investissement, notamment sur les défiscalisations, nous avons pu, dans le projet de loi de finances, proroger cette mesure jusqu’en 2025 pour les collectivités d’outre-mer du Pacifique. Encore faut-il que l’administration puisse suivre le rythme.

C’est pourquoi, monsieur le secrétaire d’État, je vous interpelle sur ces deux enjeux majeurs pour le tourisme polynésien. Je souhaite également connaître les mesures prioritaires que le Gouvernement entend initier en 2017 pour poursuivre plus largement les objectifs que nous avons fixés au sein du Conseil de promotion du tourisme en faveur des outremers.

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