Intervention de Marine Brenier

Séance en hémicycle du 13 décembre 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Service postal dans le pays niçois

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Brenier :

Monsieur le secrétaire d’État, j’appelle vote attention sur la régression du service public, en particulier du service postal, dans le pays niçois, en milieu rural et périurbain. À Colomars, mais aussi dans les quartiers niçois de la Madeleine et de Saint-Isidore, les bureaux de poste sont sur le point de fermer, ce qui obligera les habitants à parcourir plus de cinq kilomètres pour trouver le bureau de poste le plus proche.

La Poste justifie la fermeture du bureau de Saint-Isidore par la destruction prochaine du bâtiment qui l’abrite et par la baisse de sa fréquentation.

Or, le service public ne repose-t-il pas sur les principes essentiels de continuité et d’égalité des usagers ? Dans le quartier en plein essor de Saint-Isidore, où commerces, bureaux et logements se multiplient, cette décision inquiète vivement les riverains. Il en est de même dans le quartier de la Madeleine, qui bénéficie, lui aussi, de nombreuses constructions de logements.

Dans la plupart des quartiers et des petites communes, le bureau de poste constitue, encore aujourd’hui, le service de proximité qui permet de concentrer l’ensemble des activités postales et bancaires. Pour les seniors peu familiers des nouvelles technologies, le bureau de poste constitue un lieu de contact et de conseil avec des interlocuteurs privilégiés et leur offre la possibilité de disposer d’une petite somme journalière pour leurs dépenses courantes. De plus, avec le développement récent des différents services de La Poste, comme le passage de l’examen du permis de conduire, cette société est également un accompagnateur des jeunes s’apprêtant à entrer dans la vie active. En somme, plus qu’un lieu de service public, le bureau de poste est le lieu de rendez-vous incontournable d’un quartier, qui permet le maintien du lien social intergénérationnel. Une telle régression du service public n’est pas acceptable dans la cinquième ville de France, pas plus qu’elle ne l’est sur l’ensemble du territoire national.

Pour toutes ces raisons, et parce que le service public doit concourir à la satisfaction de l’intérêt général, La Poste ne peut et ne doit pas se limiter à des considérations financières.

Aussi, monsieur le secrétaire d’État, je vous prie de bien vouloir m’indiquer les mesures que votre gouvernement entend prendre pour permettre aux communes du pays niçois de continuer à bénéficier d’un service public postal de proximité et de qualité.

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