Intervention de Jean-Christophe Cambadélis

Séance en hémicycle du 13 décembre 2016 à 15h00
Déclaration de politique générale du gouvernement débat et vote sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Cambadélis :

Certains disent que vous n’aurez pas le temps de gouverner. C’est mal connaître les devoirs que votre fonction impose et les pouvoirs qu’elle met à la disposition de la volonté. Vous avez cinq mois devant vous, monsieur le Premier ministre. L’histoire a montré qu’en peu de temps, on pouvait faire de grandes choses : il n’aura fallu qu’onze mois à Pierre Mendès France pour marquer la France et nos mémoires pour toujours. Léon Blum n’en a eu que dix-huit pour transformer notre pays comme jamais. Vous avez cinq mois devant vous, mais les jours comptent triple quand on a, comme vous, la passion de la chose publique et le sens de l’État. Au fond, cela doit dépendre du tempérament de celui qui gouverne – et je crois avoir fait l’éloge du vôtre. Cela dépend de la vision qui le guide dans la conduite de la politique de la Nation – et nous venons de l’entendre. Cela dépend des circonstances dans lesquelles il est appelé à gouverner. Or elles sont exceptionnelles aujourd’hui.

Nous en sommes toutes et tous ici conscients, vous le savez car vous êtes au fait des défis qui se posent à la France, et tout d’abord du terrorisme, qui a frappé à de nombreuses reprises notre pays et peut frapper à nouveau à tout instant. Le terrorisme se combat totalement, sans états d’âme et sans porter atteinte à l’État de droit – encore un équilibre que vous incarnez et que vous mettez en oeuvre au quotidien. La période est d’autant plus à risque que Daech est aujourd’hui acculé. Par tous les moyens, Daech essayera de marquer les esprits, lui qui perd précisément chaque jour du terrain. Daech recule car nous le combattons. Ainsi, la bataille de Mossoul fait rage et nous y contribuons dans le cadre de l’opération Chammal. Cette opération mobilise actuellement 4 000 de nos soldats. Aux côtés de la coalition, nous frappons l’organisation terroriste avec nos moyens aériens et assurons la formation et le conseil des militaires irakiens. Il faut ici rendre un hommage à nos soldats qui, partout dans nos rues et dans le monde, sont le bouclier de nos valeurs et de nos vies.

1 commentaire :

Le 15/12/2016 à 14:07, Laïc1 a dit :

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"Daech recule car nous le combattons."

A Palmyre, on a bien vu toute l'efficacité française...

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