Intervention de Germinal Peiro

Réunion du 14 décembre 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGerminal Peiro :

Je vous invite à réfléchir sur notre rapport à la mort, à commencer par celle des êtres humains. Au cours des dernières décennies, la mort s'est totalement artificialisée. Dans ma région, on gardait les morts à la maison, jusqu'au moment où on les enterrait. Mais l'évolution de la société fait qu'ils vont dorénavant au funérarium et la mort dans les hôpitaux est devenue blanche. Autrement dit, l'acceptation de la mort est de plus en plus difficile dans nos sociétés. En vérité, on a beaucoup de mal à la vivre. C'est pire pour les animaux.

Mes chers collègues, ceux d'entre vous qui ont vécu à la campagne dans leur enfance ont vu leur grand-mère ou leur mère tuer des poulets et des lapins, ont assisté à l'égorgement du cochon, quand ce n'était pas à celui du mouton ou du veau. Aujourd'hui, quel est celui d'entre nous qui serait capable de tuer un poulet ? La « boboïsation » de la société a totalement modifié ce rapport à la mort des animaux, à tel point que certains, comme l'association L214, qui prône le véganisme, placent l'animal au même niveau que l'être humain et considèrent qu'il est impensable d'élever des animaux pour les tuer et les manger. Certains refusent de manger tout ce qui provient de l'animal, y compris le miel des abeilles, refusent de porter de la laine et de la soie, refusent que l'animal puisse faire un travail de trait.

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