Intervention de Jacques Soppelsa

Réunion du 7 décembre 2016 à 16h30
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Jacques Soppelsa, professeur des universités, président honoraire de l'université Paris I Panthéon Sorbonne, président de l'Académie internationale de géopolitique :

Au reste, les deux sont très liés.

Avec mon équipe, nous avons donc écrit un article, puis un rapport, enfin un petit livre, épuisé, Azerbaïdjan, État leader du Sud Caucase.

Les paramètres en question, certes pas très originaux, se divisent en sept paramètres externes – contexte géopolitique de l'ensemble de la zone, influence des États voisins, importance des organisations régionales, impact de la criminalité organisée, poids du terrorisme international, évolution de la situation financière de la zone, immigration clandestine – et treize paramètres internes – cohésion nationale, importance des facteurs ethniques, poids du facteur religieux, importance du fait urbain, potentiel énergétique, rôle de l'État, démographie… et, parmi eux, deux paramètres concernent directement le thème de la présente mission : le respect des droits de l'Homme et la corruption, et il s'en faut que les sources soient toutes objectives en la matière.

L'Azerbaïdjan paraît avoir des perspectives encore plus brillantes que ses deux voisins du Sud Caucase, même si Bakou doit faire face à quelques problèmes récurrents : migrations interrégionales – depuis 1992, le pays a « récupéré » un bon million de réfugiés dont l'assimilation n'a pas été évidente, c'est le moins que l'on puisse dire –, inflation, poids des activités rurales. L'Azerbaïdjan est à mes yeux un pays émergent mais fortement marqué par sa ruralité puisqu'elle regroupe, selon le dernier recensement, près de 48 % des actifs.

Ceux qui, en France, s'intéressent à l'Azerbaïdjan, évoquent souvent un pays où les dépenses militaires seraient très importantes. Or j'ai constaté que celui-ci y consacrait annuellement environ 3,4 % de son produit intérieur brut (PIB), soit davantage, certes, que certains pays d'Europe occidentale, mais bien moins, par exemple, que les États-Unis qui consacrent 4,8 % de leur PIB à leur défense, ou que la Fédération de Russie.

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