Intervention de Jacques Soppelsa

Réunion du 7 décembre 2016 à 16h30
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Jacques Soppelsa, professeur des universités, président honoraire de l'université Paris I Panthéon Sorbonne, président de l'Académie internationale de géopolitique :

Nous sommes bien d'accord. Et inutile de préciser que je rectifie systématiquement.

Reste, je le répète, que je ne considère pas l'Azerbaïdjan comme le paradis du respect des droits de l'Homme. J'ai néanmoins retrouvé une fiche mentionnant que, parmi certaines des républiques ex-soviétiques de l'Asie centrale et du Caucase, l'Azerbaïdjan est le seul pays à avoir adhéré à vingt-trois conventions sur les droits humains– ce qui n'est pas neutre –, comme le pacte international sur les droits civiques, la convention internationale sur les droits de l'enfant, la convention internationale supprimant toute discrimination contre les femmes… Et j'avoue qu'il m'a fallu attendre 2010 pour découvrir que l'Azerbaïdjan avait donné le droit de vote et l'éligibilité aux femmes une trentaine d'années avant la France ! J'ajoute la convention contre la torture, la convention pour l'abolition de la peine de mort… On peut objecter que tout est de façade, pour ainsi dire, et que le régime signe des textes qu'il ne respecte pas, mais il me semble, objectivement, qu'un assez gros effort est fait pour respecter les droits de l'Homme et le rapporteur des Nations unies chargé de la question se rend régulièrement à Erevan, à Tbilissi, à Bakou et, dans un rapport que j'ai sous les yeux, il écrit que « la promotion des droits humains va dans le bon sens ».

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