Le contraste entre les réalisations économiques et culturelles de l'Azerbaïdjan et le caractère rudimentaire de sa culture politique, essentiellement fondée sur un système de pouvoir personnel, est saisissant. Jusqu'à quel point cette situation peut-elle durer sans mettre en péril la cohésion interne du pays et, partant, sa volonté d'exister sur la scène internationale ?
Dans quelle mesure le fait que l'Azerbaïdjan, à la différence de ses voisins, soit somme toute un État de constitution récente, explique-t-il les pratiques autoritaires de ses dirigeants ? À l'inverse, quels sont les ressorts et les sources d'inspiration des opposants au pouvoir de M. Aliev ?
Enfin, certains États voisins, par réalisme politique, ne considèrent-ils pas l'existence à Bakou d'un régime certes autoritaire – chacun en conviendra – mais dont l'emprise globale sur la population paraît assurée, comme le prix à payer pour la stabilité de la région ?