Intervention de Denis Masseglia

Réunion du 8 décembre 2016 à 14h15
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF :

Non. Bakou, comme Doha, avait posé sa candidature à l'organisation de Jeux olympiques de 2020, et c'est en 2013, soit sept ans avant l'événement, que le Comité international olympique (CIO) devait se prononcer – de même que c'est en 2017, à Lima, qu'il statuera sur les différentes candidatures, dont celle de Paris, pour les Jeux de 2024. Mais, dès mai 2012, la commission exécutive du CIO s'était réunie pour examiner la validité des différentes candidatures, afin de ne retenir, comme le prévoyait la procédure, que les villes répondant aux standards exigés, et avait écarté celles de Doha et de Bakou, pour sélectionner uniquement Madrid, Istanbul et Tokyo.

L'Azerbaïdjan se trouvait donc incité à faire la preuve de sa capacité à organiser des Jeux, alors même que les préparatifs liés à sa candidature étaient déjà très avancés. C'est ainsi que Bakou a décidé de « rebondir » en manifestant auprès du bureau des COE le souhait d'organiser des Jeux européens. Dans la mesure où un certain nombre d'équipements, dont le village olympique, avaient été réalisés, et que les plans pour le reste des installations existaient, le dossier présenté par Bakou, seule ville candidate, a recueilli 83 % des suffrages.

C'est ainsi que le principe de l'organisation des premiers Jeux européens et le choix de la ville de Bakou ont été entérinés dans un même mouvement.

Quant au panel d'épreuves sportives retenu pour ces Jeux, il n'a pas été aligné sur le programme olympique : seules seize disciplines olympiques sur vingt-six ont été retenues, mais une discussion a ensuite eu lieu entre le comité d'organisation et les fédérations européennes afin d'en ajouter éventuellement d'autres. J'ai été sollicité pour faire partie de la commission de coordination, et j'ai assisté à toutes les réunions, sauf une, organisée le jour de la célébration du centenaire du comité olympique algérien, car j'ai choisi de me rendre dans ce pays frère, dont les côtes font face aux nôtres.

Lors de la première réunion, qui a porté sur le programme, j'avais demandé pourquoi la discipline de l'aviron, dont je suis issu, était absente, car la géographie de l'Azerbaïdjan, qui compte de nombreux lacs, paraissait parfaitement propice. Il m'a été répondu qu'il était impossible de dépolluer ces lacs souillés par les remontées de pétrole, et qu'utiliser le port était compliqué. La Fédération européenne d'aviron a dépêché une mission sur place afin d'étudier les conditions de possibilité d'organisation d'épreuves, et renoncé en constatant que le bassin de 500 mètres aménagé pour le canoë-kayak n'était pas adapté à l'aviron.

L'initiative de l'organisation de ces Jeux a donc été prise par les COE. S'agissant du rôle de la France et du CNOSF, je n'ai aucune réticence à dire que je me suis prononcé en faveur de la candidature de Bakou.

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