Intervention de Philippe Armand Martin

Séance en hémicycle du 11 janvier 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Agriculture et viticulture

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Armand Martin :

Monsieur le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement, depuis plus de quatre ans, vous nous expliquez avec conviction que le Gouvernement oeuvre en faveur des agriculteurs. Mais les mesures annoncées sont toujours saupoudrées et ne répondent pas aux enjeux structurels des filières agricoles et viticoles.

Si le gouvernement auquel vous appartenez fait preuve d’inconstance, les exploitants agricoles savent, eux, faire preuve de constance : ils dénoncent inlassablement les prix divisés par deux en quarante ans malgré la qualité grandissante des produits, les revenus insuffisants en dépit d’un travail acharné, les retraites nettement insuffisantes pour vivre décemment, la place amoindrie de l’agriculture française sur les marchés mondiaux, les excès de contrôles et de charges, les incertitudes toujours d’actualité sur l’utilisation des produits phytosanitaires, les problèmes de l’élevage toujours plus prégnants ou encore la grande instabilité réglementaire produite par l’opulence de textes. Bref, la situation est mauvaise, injuste et ne correspond pas aux nombreux atouts de l’agriculture française.

En ce début d’année, qui devrait redonner de l’espérance, allez-vous comprendre, monsieur le ministre, qu’il faut élaborer un plan d’ensemble pérenne ? qu’il faut rendre aux agriculteurs la liberté d’entreprendre, notamment en réduisant les charges et les normes, et en favorisant la transmission et l’innovation ? qu’il faut recomposer les marchés, tant en facilitant les circuits directs au profit des agriculteurs et des consommateurs qu’en fixant des règles claires pour la négociation des prix et des contrats avec la grande distribution ?

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