Intervention de Pascale Boistard

Séance en hémicycle du 11 janvier 2017 à 15h00
Débat sur la fibromyalgie

Pascale Boistard, secrétaire d’état chargée des personnes âgées et de l’autonomie :

Monsieur le député, vous avez raison de souligner l’importance de la formation et de la sensibilisation des médecins, d’une part, aux outils de repérage de la fibromyalgie afin de permettre un diagnostic précoce et, d’autre part, aux modalités de prise en charge les plus efficaces pour soulager les patients.

Il est vrai que cette pathologie, de manière générale, est encore mal connue des professionnels de santé. De surcroît, avant l’installation de la forme complète de la fibromyalgie, il existe souvent une période de signes précurseurs très peu spécifiques : fatigue anormale, inconfort musculaire, station debout pénible, intolérance au froid, etc. La complexité de ce diagnostic explique donc en grande partie l’errance médicale des patients ainsi que les retards de prise en charge.

S’agissant de la formation initiale des médecins, je tiens à rappeler que la médecine de la douleur fait l’objet – au-delà d’une unité d’enseignement du deuxième cycle portant en partie sur cette thématique – d’un diplôme d’études spécialisées complémentaires et d’une capacité correspondant à une spécialisation en douleur et médecine palliative. Il ne s’agit pas d’un diplôme d’études spécialisées complémentaires qualifiant – à ce jour, la médecine de la douleur ne correspond pas à une spécialité inscrite au tableau de l’Ordre des médecins. Toutefois, des évolutions en faveur de la médecine de la douleur sont envisagées dans le cadre de la réforme du troisième cycle des études de médecine, qui fait l’objet de concertations avec les professionnels : l’inscription de cette spécialisation dans un cursus spécifique est notamment envisagée.

La médecine de la douleur deviendrait ainsi une formation spécialisée transversale, accessible aux étudiants inscrits dans différentes spécialités et aux médecins en exercice autorisés à poursuivre une formation de troisième cycle. Cette formation transversale leur ouvrirait droit à l’exercice complémentaire de cette spécialisation au sein de leur spécialité. La médecine de la douleur bénéficierait ainsi d’une reconnaissance par l’Ordre des médecins.

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