Intervention de Pascale Boistard

Séance en hémicycle du 11 janvier 2017 à 15h00
Débat sur la fibromyalgie

Pascale Boistard, secrétaire d’état chargée des personnes âgées et de l’autonomie :

Monsieur Claireaux, je comprends tout à fait le sens de votre question, tant il est vrai que les territoires ultramarins connaissent des problèmes spécifiques en matière de santé, compte tenu de l’insularité ou de l’éloignement du territoire métropolitain. C’est la raison pour laquelle, je veux le rappeler ici, la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, a lancé, en mai 2016, avec la ministre des outre-mer, une stratégie de santé spécifique à ces territoires, comme le prévoyait la loi de modernisation de notre système de santé. L’objectif est d’apporter des réponses spécifiques et de construire une action publique adaptée à chaque territoire.

Concernant spécifiquement la fibromyalgie, nous ne disposons pas, à ce jour, d’éléments épidémiologiques nous permettant de répertorier le nombre de personnes atteintes dans les territoires ultramarins, et plus précisément dans l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon. Compte tenu des éléments de diagnostic de la maladie que nous connaissons, que j’ai précédemment rappelés, les patients peuvent consulter aussi bien chez leur médecin traitant qu’en gastro-entérologie, en rhumatologie ou en médecine interne. Les structures d’étude et de traitement de la douleur chronique ont également un rôle important à jouer ; on recense actuellement sept SDC dans les territoires ultramarins, et la labellisation des structures par les agences régionales de santé est en cours de renouvellement pour la période 2017-2021.

Vous évoquez également les enjeux financiers de prise en charge de ce syndrome. Comme je l’ai dit tout à l’heure, l’admission en ALD 31 est appréciée par le médecin-conseil de l’assurance maladie, en tenant compte des critères de gravité, d’évolutivité ou de caractère invalidant de la maladie, mais aussi d’une durée prévisible supérieure à six mois et d’une thérapeutique particulièrement coûteuse en raison du prix ou de la fréquence des actes, prestations et traitements.

Enfin, s’agissant des évacuations sanitaires, fréquentes pour les habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon, je veux rappeler que leur prise en charge n’est évidemment pas liée à la reconnaissance de la pathologie comme affection de longue durée.

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