Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 14 décembre 2016 à 10h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski :

Lorsque notre mission d'information, que vous aviez excellemment organisée, est rentrée du Liban il y a un an, le blocage politique était entier et, en corollaire, la vacance présidentielle persistait. Tout s'est débloqué il y a quelques semaines parce que M. Saad Hariri a fait volte-face. Comment expliquez-vous ce retournement dont l'impact dépasse le Liban ? Traduit-il une autorisation donnée par l'Arabie saoudite ou bien le lâchage de la famille Hariri et du clan sunnite par les Saoudiens ? L'hypothèse retenue traduit soit une volonté, soit une perte d'influence de l'Arabie saoudite dans la région.

Le nombre de réfugiés syriens au Liban était déjà de 1,2 million il y a un an. S'il est resté inchangé en dépit de l'évolution de la situation en Syrie, c'est que les réfugiés sont allés ailleurs. Est-ce dû à la fermeture de ses frontières par le Liban depuis plus d'un an par l'imposition d'une taxe à l'entrée sur son territoire ?

Les trois piliers de l'économie du Liban ont toujours été le tourisme, les services financiers grâce aux revenus reçus de la diaspora et l'immobilier. Où en est-on ? La santé de ces secteurs est-elle suffisante pour qu'ils puissent contribuer à la reconstruction du pays ? Si ce n'est pas le cas, on voit mal comment le Liban pourra se reconstruire à court terme.

Enfin, je suis plus réservé que vous ne l'êtes sinon dubitatif, sur la réalité du leadership de la diplomatie française au Liban. Car si ce leadership a très longtemps été souhaité par les Libanais, il n'a pas été réellement reconnu en tant que tel au regard de l'influence exercée par l'Iran, l'Arabie saoudite et les États-Unis.

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