Intervention de Pierre Lellouche

Séance en hémicycle du 12 janvier 2017 à 15h00
Respect de l'animal en abattoir — Avant l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

Vos interlocuteurs religieux sont donc convaincus de ne pas faire souffrir l’animal. De son côté, la proposition de loi que nous examinons est destinée à éviter la souffrance animale. Or la laïcité, en France, nous interdit d’intervenir dans les rites religieux. Nous n’avons pas le droit de déterminer ce qu’est prier dans une église, dans une mosquée ou dans une synagogue : là s’arrête la République.

Devons-nous considérer que les règles d’abattage sont strictement religieuses ? Dans ce cas, tous ces amendements n’ont pas lieu d’être. Devons-nous considérer qu’elles s’imposent au-dessus de la loi de la République ? Un véritable problème politique se poserait alors.

Ne pouvant intervenir que pour deux minutes, je ne répondrai pas aux questions que je viens de soulever.

3 commentaires :

Le 19/01/2017 à 11:32, Laïc1 a dit :

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" Or la laïcité, en France, nous interdit d’intervenir dans les rites religieux."

Sauf si les rites religieux sont attentatoires aux lois de la République. Ce serait trop facile sinon...

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Le 19/01/2017 à 11:35, Laïc1 a dit :

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"Nous n’avons pas le droit de déterminer ce qu’est prier dans une église, dans une mosquée ou dans une synagogue : là s’arrête la République."

La République ne s'arrête nulle part : si elle n'interdit pas aux religieux de prier dans les édifices appropriés, c'est parce que la prière n'attente pas par elle-même aux lois de la République.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Le 19/01/2017 à 11:38, Laïc1 a dit :

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"Devons-nous considérer que les règles d’abattage sont strictement religieuses ? Dans ce cas, tous ces amendements n’ont pas lieu d’être. Devons-nous considérer qu’elles s’imposent au-dessus de la loi de la République ? Un véritable problème politique se poserait alors."

Pour le premier cas , elles sont strictement religieuses, mais contraires aux lois de la République, donc on doit les interdire.

Dans le second, si elles sont néanmoins appliquées, c'est qu'elles sont supérieures aux lois de la République, et que donc la laïcité est transgressée. Mais qui en doute ?

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

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