Intervention de Frédéric Reiss

Séance en hémicycle du 19 janvier 2017 à 9h30
Création de l'établissement public chargé de la formation professionnelle des adultes — Article unique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

La ratification de l’ordonnance du 10 novembre 2016 semble être un pas décisif permettant un nouveau départ pour l’AFPA. Il est vrai que, depuis près de vingt ans, l’établissement a dû faire face aux évolutions du marché de la formation professionnelle, dans le cadre de ces deux changements majeurs que sont la décentralisation de la formation professionnelle et, surtout, l’ouverture à la concurrence depuis 2008.

Il est indéniable que le fait de devenir un acteur de la formation professionnelle parmi d’autres expose à devoir surmonter de nombreuses difficultés. C’est pourquoi je regrette le ton parfois polémique et accusateur de collègues de l’actuelle majorité à l’encontre de la majorité précédente. Le bilan de fin de quinquennat en matière de chômage et de formation professionnelle et continue n’est pas si reluisant que cela : il invite à plus de modestie.

L’apprentissage et l’alternance à tous les niveaux, chers à notre collègue Gérard Cherpion, n’ont à l’évidence pas été suffisamment développés. M. le rapporteur l’a d’ailleurs souligné : ce sera sans aucun doute l’objet de futurs débats. Je souscris aux arguments que Jean-Louis Costes a développés : je crois, madame la secrétaire d’État, que la transformation aujourd’hui de l’AFPA en EPIC doit dépasser les clivages politiques. La nouvelle agence doit continuer d’être un acteur majeur de la formation professionnelle, tant en raison de ses missions de service public que de son ancrage territorial. Chacun peut constater le rôle essentiel que peut jouer l’AFPA, notamment en matière de reconversion professionnelle à la suite de plans sociaux ou de fermetures d’entreprises. Le site de l’AFPA de ma circonscription a su, après des formations principalement industrielles comme soudeurs, s’adapter à des formations en matière de services, comme assistantes de vie.

Madame la secrétaire d’État, vous avez souligné que l’AFPA pouvait développer des incubateurs d’entreprises et des nouveaux métiers : c’est une bonne chose.

Je tiens à rappeler à la suite de nombreux orateurs la fragilité financière de l’AFPA, qui incite à la vigilance. Toutefois, aujourd’hui, le vent est plutôt à l’optimisme : aussi voterai-je en faveur de ce texte.

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