Intervention de Michel Voisin

Réunion du 11 janvier 2017 à 19h00
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Voisin :

Je préside, sous cette législature, le groupe d'amitié France-Azerbaïdjan, ainsi que la délégation française à l'Assemblée parlementaire de l'OSCE. Permettez-moi de vous dire ceci : je préfère la manière dont se tiennent les élections en Azerbaïdjan que celle dont elles se tiennent aux États-Unis, où je me trouvais l'an dernier et où nous avons été tout simplement expulsés des bureaux de vote alors même que nous étions dûment accrédités par les autorités fédérales.

J'ai effectué de nombreuses missions d'observation électorale. On nous a imposé un rapport commun au Parlement européen, au Conseil de l'Europe et aux observateurs à court terme de l'OSCE – rapport avec lequel Mme de Zulueta n'était pas d'accord. J'ai passé plusieurs heures à travailler avec elle sur ce rapport, et je n'ai jamais accepté de cosigner le rapport des observateurs à long terme. Je dispose certes d'une photographie d'une urne dans laquelle une pile de bulletins aurait été introduite ; soit. Je ne me suis rendu en Azerbaïdjan qu'au titre de l'OSCE et j'ai effectué une dizaine de missions d'observation électorale. J'ai pu constater les efforts déployés par l'Azerbaïdjan pour que ces élections soient parfaites. Précisons concrètement comment les observateurs examinent la votation : ils arrivent dans un bureau de vote le matin du scrutin et observent la chaîne du vote, depuis l'identification et l'émargement des électeurs jusqu'à leur passage dans l'isoloir et au vote proprement dit. Au cours de cette observation, je suis resté en lien direct et permanent avec le ministre des affaires étrangères ukrainien (dont le pays assurait la présidence de l'OSCE) ; les opérations se sont parfaitement déroulées.

Permettez-moi une remarque. Les observateurs à long terme sont des vacataires rémunérés, ce qui n'est pas le cas des observateurs parlementaires à court terme. Or cet outil profite à certaines nations qui l'utilisent dans leur politique extérieure à l'égard de différents États.

Le Kazakhstan m'a invité à participer à une conférence sur le terrorisme et les religions. L'Ambassade du Kazakhstan a financé mon déplacement, qui n'a duré en tout que vingt-quatre heures, le temps d'une intervention sur la laïcité en France. Qu'y a-t-il à redire ? En clair, j'estime que le journaliste d'investigation que vous êtes agit en quelque sorte à la manière d'un procureur.

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