Intervention de Laurence Rossignol

Séance en hémicycle du 26 janvier 2017 à 9h30
Extension du délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse — Présentation

Laurence Rossignol, ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes :

…grâce auxquels elles peuvent pourtant disposer des informations nécessaires pour engager un parcours sécurisé : les espaces d’écoute et de conseil, les structures où peut être pratiquée l’IVG, les délais dans lesquels elle peut être réalisée et, bien sûr, les méthodes entre lesquelles chaque femme doit pouvoir choisir.

Ce sont ces informations, neutres, objectives et fiables, dont elles ont besoin pour faire un choix éclairé. Il s’agit d’un enjeu majeur de santé publique, et non pas de prosélytisme idéologique. Soyons honnêtes et lucides : si prosélytisme il y a aujourd’hui, il est plutôt du côté des groupuscules qui diffusent des données orientées ou erronées avec la volonté de tromper les femmes qui les consultent ; si prosélytisme il y a, il est résolument le fait des activistes qui se cachent derrière ces plateformes, faux nez de l’idéologie qu’ils défendent, pour induire les femmes en erreur, instiller le doute et les amener à poursuivre une grossesse qu’elles n’ont pas désirée. C’est cette duplicité qui constitue clairement une entrave au droit qu’a chaque femme de disposer d’éléments objectifs et fiables pour prendre une décision en toute sérénité. C’est donc à cette supercherie que nous nous attaquons aujourd’hui, en vous proposant d’adapter nos outils juridiques aux évolutions de la communication sur l’internet et sur les réseaux sociaux.

Que les lobbies anti-choix se rassurent : si cette proposition de loi est adoptée, ils pourront continuer, en toute légalité, à dire tout le mal qu’ils pensent de l’IVG et des femmes qui la pratiquent,…

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