Intervention de Jacques Bompard

Séance en hémicycle du 26 janvier 2017 à 15h00
Extension du délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse — Article unique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Bompard :

Inscrire dans la loi l’interdiction du refus d’effectuer un avortement est véritablement révoltant. Il conviendrait au contraire de mettre fin à l’incitation permanente à l’avortement.

En outre, je rappelle à chacun que ni le Comité de la charte sociale européenne ni le Comité des droits de l’homme ni la Cour européenne des droits de l’homme n’ont condamné les médecins mettant en cause l’objection de conscience. En revanche, en France, des pharmaciens ont été licenciés parce qu’ils ne voulaient pas aller contre leur liberté de conscience. Nous l’avons mis en lumière il y a quelques jours, à l’occasion de la Journée parlementaire pour la vie.

Le fait de mettre un terme à une vie à naître est une réalité objective. De plus, l’objection de conscience revient à ne pas commettre un acte que des considérations morales interdisent. Vous voulez aujourd’hui obliger chacun à supprimer un embryon ; vous voulez faire en sorte que les médecins qui se dévouent à sauver la vie soient obligés d’appliquer une idéologie : la vôtre. Cela est regrettable et cela est totalitaire.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion