Intervention de Jean Glavany

Réunion du 18 janvier 2017 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Glavany, rapporteur de la mission d'information :

A propos de la francophonie, je dirais que je suis plutôt optimiste car il y a une prise de conscience dans les pays du Maghreb concernant le fait que l'arabisation excessive de l'enseignement a entrainé un appauvrissement culturel. On note cependant un certain changement. Un accord a été récemment trouvé entre les pouvoirs publics algérien et français pour l'ouverture de deux nouvelles écoles en Algérie à la rentrée prochaine, à Annaba et Oran. Cela ne s'est pas fait depuis des années. Aussi, pour entrer dans la logique des organisations de la francophonie, les villes d'Alger et d'Oran ont accepté d'adhérer à la fédération internationale des villes francophones. Par ailleurs, et ce même si l'Algérie n'est pas membre de l'organisation mondiale de la Francophonie, elle a accepté un tour de la francophonie afin de faire vivre la francophonie pendant un an de la richesse culturelle etc. Cela montre donc que les lignes sont en train de bouger.

J'ajoute comme souvenir de cette mission la visite que nous avons faite dans le coeur d'Alger à l'Institut français qui était rempli de jeunes Algériens faisant la queue pour s'inscrire à des cours de français. Il s'agit donc d'un établissement français au coeur d'Alger au rayonnement exceptionnel avec une bibliothèque extraordinaire. Ces jeunes Algériens viennent par centaines chaque jour d'après des responsables sur place. J'ai donc l'impression que des choses bougent et que tout n'est pas si négatif.

Pour le reste, notamment la politique de voisinage, l'une des leçons à retenir concernant l'Union Pour la Méditerranée est que « trop embrasse mal étreint ». Le fait de s'exposer aux conflits du Proche Orient a en particulier rendu la chose inopérante. L'idée de recentrer la diplomatie française et européenne autour de la Méditerranée occidentale à travers le 5+5+5, et avec la politique de voisinage, nous parait être le bon vecteur afin d'approfondir ces relations.

Sur les problèmes d'infrastructure il est vrai que le Maroc a fait et fait d'énormes efforts, non seulement d'un point de vue ferroviaire mais également au niveau autoroutier avec, par exemple, la déviation de Casablanca qui représente un immense chantier. En Tunisie, à travers la conférence des financeurs qui a eu lieu à la fin du mois de novembre où nous nous sommes rendus avec le président de l'Assemblée Nationale et la présidente de la Commission, l'idée du gouvernement tunisien a été de présenter aux financeurs un programme très infrastructurel qui s'avère donc plutôt positif.

Nous n'avons pas les mêmes informations que Jacques Myard. Il n'y a pas d' explosion démographique dans la région ou plus précisément en Algérie. Au contraire, la transition démographique – le fait pour des pays en développement de revenir à des taux de fécondité et de reproduction comparable à des pays développés - de ces pays est quasiment achevée.

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