Intervention de Édouard Courtial

Séance en hémicycle du 31 janvier 2017 à 9h30
Questions orales sans débat — Hôpital de clermont

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉdouard Courtial :

Madame la secrétaire d’État, 12 février 2015, 26 mars 2015, 8 décembre 2015, 26 avril 2016, 31 janvier 2017 : ces dates ont toutes en commun de voir la même pièce se rejouer, moi défendant l’offre de soins dans l’Oise et vous m’expliquant, au mépris des réalités, que tout va bien dans le meilleur des mondes.

Je prendrai deux exemples que vous et moi connaissons bien désormais, à commencer par celui de l’hôpital de Clermont. Si l’ARS a finalement entendu raison en renouvelant l’autorisation du plateau de chirurgie, des incertitudes demeurent quant aux urgences. Votre collègue Laurence Rossignol, alors en campagne pour les régionales, en octobre 2015, avait annoncé le déblocage de 7 millions d’euros pour leur reconstruction ; quinze mois plus tard, la chose est effective dans la presse mais pas à Clermont, où les personnels dévoués ne voient concrètement rien venir, à l’exception d’une aide exceptionnelle de 2,5 millions d’euros provisionnée à la fin de l’année dernière.

Quant à la maternité, vous l’avez condamnée faute d’un nombre de naissances suffisant – suivant en cela une logique purement comptable –, comme l’a confirmé la direction auprès des sages-femmes il y a quelques jours. En laissant les rumeurs de fermeture prendre de l’ampleur, vous avez accéléré le processus ; et, à quelques mois des élections, vous vous gardez bien de rendre cette annonce publique. Mais personne n’est dupe de la manoeuvre, grossière, qui abîme la fonction qui est la vôtre. Cette façon de faire indigne illustre bien le manque de transparence qui caractérise votre politique et le respect que vous portez aux soignants comme aux patients.

Quant à l’hôpital Paul Doumer, où je me suis rendu en novembre dernier, si un transfert de la gestion de l’AP-HP – Assistance publique-Hôpitaux de Paris – vers l’ARS des Hauts-de-France est envisagé depuis un certain temps, la disparition programmée des quarante places en EHPAD – établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes –, occupées dans une très large majorité par des Oisiens, n’est pas sans appeler de votre part des réponses précises quant à leur réaffectation dans d’autres établissements.

Le département de l’Oise, que j’ai l’honneur de présider, a pris ses responsabilités en apportant son concours à la transformation de trente places en EHPAD en places au sein du centre hospitalier de Clermont ; mais ces places ne suffiront pas, à elles seules, à répondre à la demande croissante.

Vous l’aurez compris, au crépuscule de votre gouvernement, l’offre de soins dans le centre de l’Oise reste très largement préoccupante. Ma question est donc simple : pouvez-vous nous donner des perspectives précises et concrètes concernant ces deux établissements ?

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