Intervention de Audrey Azoulay

Séance en hémicycle du 1er février 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Soutien au spectacle de rue

Audrey Azoulay, ministre de la culture et de la communication :

Mesdames et messieurs les députés, les questions qui nous ont été posées après les attentats qui ont frappé la France étaient par excellence politiques : fallait-il ne plus se rendre aux concerts après l’attentat du Bataclan ? Fallait-il ne plus aller dans les festivals après l’attentat du 14 juillet ? Fallait-il baisser notre offre et ne plus proposer au public la possibilité de se retrouver autour de nos artistes et des artistes du monde entier ? Nous avons fait le choix inverse et nous avons déployé des moyens supplémentaires pour soutenir à la fois les salles de spectacle mais aussi les festivals – auxquels, monsieur le député, je sais que vous êtes très attaché – sur tout le territoire.

Pourquoi l’avons-nous fait ? Parce que c’est la création qui, peut-être plus que tout autre moyen, permet de rassembler les Français ; parce que les arts et la culture soutiennent la République, notamment dans l’épreuve, et qu’ils sont peut-être notre meilleure défense et notre plus grande protection, à long terme, contre ceux qui l’attaquent ; parce que cette présence culturelle, c’est la force et la spécificité de la France.

Comment l’avons-nous fait ?

D’abord, grâce aux forces de l’ordre, que je remercie, qui se sont mobilisées pour assurer la sécurité des grands événements culturels sur tout le territoire avec un professionnalisme exceptionnel.

Ensuite – vous y avez fait allusion – sur un plan financier, avec un fonds d’urgence doté en 2016 de 14 millions, qui a permis d’aider à prendre en charge certaines dépenses de sécurité sans empiéter outre mesure sur le budget artistique de ces festivals.

Vous avez évoqué les festivals qui se tiennent dans l’espace public comme à Chalon-sur-Saône, où je me suis rendue, ou à Aurillac. Dans ces cas-là, il faut à la fois prendre les mesures de sécurité qui sont nécessaires et conserver l’irréductible spécificité de l’art dans la rue. Cela s’est bien passé partout sauf, il faut le dire, à Aurillac. D’un point de vue financier, nous avons débloqué des moyens particuliers, y compris à Aurillac, qui a bénéficié de 130 000 euros.

Pour l’avenir, et pour préparer la saison 2017 : le rapport Weigel me sera rendu, ainsi qu’au ministre de l’intérieur, et je m’engage à abonder le fonds d’urgence de 4 millions dès cette année.

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