Intervention de Anne Tallineau

Réunion du 25 janvier 2017 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Anne Tallineau, directrice générale déléguée :

Les 39 pays prioritaires ne sont pas tous prescripteurs. Israël n'est peut-être pas un pays prescripteur vis-à-vis de ses voisins du Proche-Orient mais il l'est vis-à-vis des pays occidentaux. Il faut savoir que, il y a deux ans, quarante séries ont été développées sur le modèle de séries israéliennes. Israël figure sur la liste au titre de son poids culturel sur la scène internationale.

Quant à la coopération, nos programmes dans ce domaine sont historiques – « Afrique et Caraïbes en créations » ou « Aide aux cinémas du monde ». Nous entendons poursuivre cette politique, puisque le dialogue avec les cultures étrangères fait partie des missions de l'Institut, mais celle-ci a pâti des baisses de budget subies ces dernières années. Nous avons dû adapter nos moyens. Nous continuons de développer cette politique avec des partenaires. Nous allons mener une opération sur l'urbanisme au Sénégal avec la Fondation Rotschild ; Bruno Foucher a mentionné le « Lab Africa » avec le Goethe-Institut ; nous organisons à l'automne prochain une grande manifestation au Mali que nous avons fait naître, la Biennale de photographie de Bamako. Nous continuons, avec les contraintes qui sont les nôtres, à remplir notre mission de coopération d'autant plus importante qu'elle est dans l'ADN de la culture française.

Nous nous appuyons constamment sur la culture patrimoniale. N'oublions pas que lors des inondations du printemps dernier, le New York Times a fait sa une sur la fermeture du Louvre. Mais la France est aujourd'hui connue dans le monde pour la « French touch ». Nous nous devons de nous appuyer sur tous les moyens mis à notre disposition. Le service culturel aux États-Unis nous rapporte – ce que nous savons – que, dans le domaine du spectacle vivant, la France est l'une des meilleures scènes artistiques mondiales grâce à ses capacités d'innovation ; nous sommes demandés dans le monde entier, notamment aux États-Unis qui sont sans conteste un pays prescripteur. Malheureusement les contraintes budgétaires nous empêchent de soutenir cette demande alors même que les acteurs de cette scène ont eux-mêmes besoin d'être présents à l'international pour construire leur carrière et leur modèle économique.

L'opération La Nuit des idées a été lancée, par l'Institut français, main dans la mainavec le réseau culturel. Pour 80 % des événements qui seront proposés, c'est lui qui est à la manoeuvre. Cette opération est le résultat d'une parfaite coordination entre le réseau culturel, les Alliances et l'Institut français.

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