Intervention de Ary Chalus

Séance en hémicycle du 7 février 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Plan séisme aux antilles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAry Chalus :

Ma question, à laquelle j’associe mes collègues de la Martinique, s’adresse au Premier ministre.

Monsieur le Premier ministre, vendredi dernier, un séisme de magnitude 5,8 a été ressenti en Guadeloupe et en Martinique à 15 h 54, soit vingt minutes après la sortie des classes. L’école de Rivière Lézarde, au Gros-Morne, en Martinique, est d’ailleurs fermée depuis, suite à la chute de nombreuses plaques de béton – la principale cause de blessures ou de décès en cas de séisme est due à l’effondrement des infrastructures.

En 2007, le Gouvernement a mis en place le plan séisme Antilles pour le renforcement et la reconstruction des bâtiments publics vulnérables aux séismes et, singulièrement, nos écoles primaires et maternelles. L’objectif : 100 écoles terminées pour un montant estimé à 97 millions. Fin 2013, 30 % des objectifs en nombre d’écoles ont été atteints en utilisant 75 % des moyens financiers prévus.

En Guadeloupe, 298 établissements scolaires restent encore à traiter. Près de 70 % d’entre eux présentent une vulnérabilité très forte ou extrême aux séismes. Les travaux restant à effectuer sont très importants et le plan séisme Antilles II lancé l’année dernière ne semble pas couvrir les besoins d’ores et déjà identifiés.

Nos collectivités s’inscrivent avec détermination dans la prospective et l’anticipation des impacts de ces phénomènes. Nous sommes d’ores et déjà engagés techniquement et financièrement. En moins d’un an, la région Guadeloupe, que je préside, s’est investie dans l’accompagnement des communes en oeuvrant à la réduction de la vulnérabilité des établissements scolaires publics, effort salué notamment par Mme la ministre Erika Bareigts en visite officielle à Deshaies, en Guadeloupe, le 21 octobre dernier. Néanmoins, nous risquons d’être freinés en raison du manque de moyens.

Monsieur le Premier ministre, de quelle manière le Gouvernement entend-il renforcer ce plan pour mettre en sécurité les enfants de nos régions bien plus rapidement ? De nombreux établissements ont plus de soixante-dix ans. Rappelez-vous de ce qui s’est passé en Italie !

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