Intervention de Joël Giraud

Séance en hémicycle du 8 février 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Avenir de la zone euro

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Giraud :

Aujourd’hui, près de 340 millions de citoyens européens peuvent voyager au sein de la zone euro sans avoir à changer de devise. Leur attachement à la monnaie unique est réel : environ 70 % des Européens se déclarent favorables à l’euro, qui représente une garantie de stabilité.

Mais cet attachement reste précaire : le Brexit, la crise des réfugiés et la montée des populismes et des souverainismes dans beaucoup des États membres de l’Union témoignent d’un recul de l’espérance européenne qui s’ajoute à la terrible crise financière qui a frappé la zone euro en 2007. Depuis cette crise, des mesures ont été prises pour sauver la zone euro : renforcement du Mécanisme européen de stabilité, de l’union bancaire, et de la coordination en matière de politique économique, notamment au moyen de la « règle d’or ».

Mais ces mesures, tout comme une pièce de monnaie, ont à la fois un avers et un revers ; le revers, c’est l’exaspération croissante des populations marginalisées. Récemment, l’Institut Jacques-Delors, pourtant peu suspect d’euroscepticisme, estimait que « dans sa forme actuelle, l’UEM n’est pas viable à long terme. »

C’est pourquoi, monsieur le ministre, au nom de tous les radicaux, qui ont toujours défendu une construction européenne plus intégrée, je vous demande quelles actions mène le Gouvernement à l’échelle européenne pour renforcer la zone euro, notamment concernant la création d’un gouvernement économique disposant d’un budget européen plus étoffé, mais aussi en faveur de l’harmonisation fiscale et sociale et de la création d’un Parlement de la zone euro, permettant de prendre des décisions plus démocratiques et concertées.

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