Intervention de Sébastien Pietrasanta

Séance en hémicycle du 8 février 2017 à 15h00
Sécurité publique — Après l'article 9

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Pietrasanta :

Proposer cet amendement, c’est méconnaître la situation des familles et la réalité de notre pays. Près de 2 000 ressortissants français, dont des mineurs, sont impliqués dans les filières irako-syriennes. Mais lorsque les mineurs sont embrigadés, parfois à 13 ou 14 ans, à l’insu de leurs parents, avec des faux profils Facebook – je pense à cette jeune fille d’Argenteuil de 14 ans, qui s’est mariée avec un combattant djihadiste sur internet avant de le rejoindre en Syrie – quelle est la responsabilité de la famille ? Certes, des familles sont impliquées. Mais quelle est la responsabilité de celles qui découvrent la radicalisation de leur enfant, alors qu’elles n’avaient pas jusque-là de soupçons particuliers ?

Votre voisin Georges Fenech pourra peut-être vous expliquer ce qu’est la taqîya – la dissimulation en arabe –, qui vise à camoufler à leurs parents les véritables intentions des mineurs. C’est une pratique constante, de plus en plus développée et prônée par Daech.

En outre, les parents qui se rendent compte du processus de radicalisation composent d’eux-mêmes le numéro vert, faisant preuve de courage et d’un grand sens des responsabilités. Non, cet amendement n’est pas le bienvenu et révèle une méconnaissance totale de la réalité du terrain.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion