Intervention de Veronika Wand-Danielsson

Réunion du 1er février 2017 à 10h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Veronika Wand-Danielsson, ambassadeur de Suède en France :

Pour avoir été sept ans ambassadrice de la Suède auprès de l'OTAN, je puis vous dire que les exercices tels que celui auquel vous avez pris part se font au niveau national, au niveau des pays nordiques et, pour ce qui est de la Suède, pays partenaire de l'OTAN, dans le cadre de l'Alliance atlantique. J'ai moi-même participé à des exercices réguliers de gestion des crises, dits CMX, dont la plupart étaient établis sur le scénario que vous avez mentionné.

Je vous ai dit comment a évolué notre politique de sécurité et de défense. L'adoption, en 2009, de la « clause de solidarité suédoise » était nécessaire pour nous permettre de coopérer avec les pays directement concernés mais aussi avec d'autres pays membres de l'OTAN pour qu'ils puissent venir, le cas échéant, au secours des pays Baltes. Faire accepter au Parlement la signature de l'accord de soutien fourni par le pays hôte autorisant le stationnement de troupes de l'Alliance atlantique sur notre territoire en cas de crise fut une longue affaire dans un pays neutre depuis si longtemps. C'est l'accord principal qui serait mis en oeuvre dans le scénario que vous avez décrit. Il existe d'autre part des relations bilatérales très fortes entre la Suède et les trois pays Baltes. Lorsque l'Estonie et la Lettonie ont accédé à l'indépendance, la Suède les a aidées à renforcer leur armement ; la coopération bilatérale est très développée en ce domaine. Nous n'avons pas d'accord de solidarité mutuelle, mais les trois pays Baltes sont membres de l'Union européenne et donc couverts par la clause de défense mutuelle qui figure à l'article 42.7 du traité de l'Union. Les défis auxquels étaient confrontés les pays Baltes ont été un argument politique pour expliquer la nécessité de renforcer notre coopération en matière de sécurité.

La Suède participe activement aux exercices militaires Baltops de l'OTAN, importants pour les pays Baltes en ce qu'ils visent à renforcer l'interopérabilité des forces des pays riverains de la mer Baltique. Enfin, la Suède a détaché des personnels au centre d'excellence de l'OTAN pour la défense cybernétique installé en Estonie. Cette menace est très inquiétante car nos systèmes informatiques, y compris ceux de l'armée, sont souvent visés par des attaques cybernétiques ; cette contribution est une manière indirecte de renforcer notre collaboration avec l'OTAN.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion