Intervention de Brigitte Allain

Séance en hémicycle du 14 février 2017 à 9h30
Questions orales sans débat — Ligne de train bordeaux-libourne-bergerac-sarlat

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Allain :

Madame la secrétaire d’État, j’appelle votre attention sur la modernisation du Train Express Régional Bordeaux-Libourne-Bergerac-Sarlat. J’associe à ma question le président de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, qui en partage le contenu. Cette ligne, dont la fréquentation est en hausse, demeure en mauvais état. Sa vétusté a d’ailleurs amené SNCF Réseau à mettre en place des ralentissements. D’importants investissements ont été réalisés entre 2000 et 2013 dans le cadre des contrats de plan État-région – CPER – afin de réduire le temps de trajet entre Bordeaux, Bergerac et Sarlat et sécuriser la ligne. Cet objectif mobilise tous les acteurs concernés depuis longtemps.

La modernisation de la ligne entre Bergerac et Libourne obéit à une triple nécessité : l’attractivité économique et touristique du Bergeracois, la mobilité de ceux qui utilisent quotidiennement ce TER et ne disposent pas d’autres moyens de locomotion et le soutien des modes de transport les plus sobres ainsi que le désengorgement d’un réseau routier public déjà saturé. En décembre 2014, le secrétaire d’État chargé des transports, M. Vidalies, a reçu une délégation d’élus territoriaux et soutenu ce projet permettant de profiter de la mise en service de la LGV – ligne à grande vitesse – à Bordeaux en 2017.

Afin de moderniser la ligne dans le cadre d’un projet dont le montant global s’élève à 74 millions d’euros, une première phase de travaux d’un coût de 45 millions d’euros a été inscrite dans le contrat de plan État-région et validée par le comité de ligne en janvier 2015. Deux ans après, rien n’a bougé ! À la demande du comité des financeurs, SNCF Réseau a été sollicitée pour fournir des détails sur le coût de cette opération et augmenter sa contribution, car il s’agit d’une infrastructure majeure du réseau ferré.

Les précisions fournies font état d’un montant de 55,5 millions d’euros, soit dix de plus que prévu, sans que rien n’explique vraiment cet écart. Quant aux usagers, ils continuent de subir les retards à répétition et les trains supprimés et il faut toujours 2 h 50 pour parcourir les 168 km séparant Sarlat de Bordeaux ! Ma question est donc simple : comment le Gouvernement compte-t-il faire en sorte que SNCF Réseau augmente sa contribution afin que ce projet aboutisse le plus rapidement possible ? Comment les financements perdus par les régions en raison de l’abandon de l’écotaxe seront-ils remplacés afin de préparer la mobilité de ce siècle ?

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