Intervention de Annick Girardin

Séance en hémicycle du 15 février 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Revalorisation de la fonction d'atsem

Annick Girardin, ministre de la fonction publique :

Madame la députée, les ATSEM ont, de fait, un besoin de reconnaissance, qu’elles ont exprimé au cours des derniers jours, et que le Gouvernement a entendu.

On dénombre 60 000 ATSEM : vous comme moi, nous employons le pronom féminin en parlant de ces agents qui, pour 99 % d’entre eux, sont des femmes : cela aussi devra évoluer. Elles exercent un métier noble, mais difficile, comme j’ai pu le constater sur le terrain. J’ai en effet souhaité, lors de la dernière prérentrée scolaire, être à leurs côtés – de fait, on oublie souvent de leur rendre hommage à cette occasion. Les membres de mon cabinet les ont également rencontrées à de nombreuses reprises au cours des dernières semaines, pour leur faire un certain nombre de propositions.

Les ATSEM sont riches de qualités humaines et, vous l’avez dit, participent tous les jours à l’accueil et à l’éducation de nos enfants. Votre constat, comme celui du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale, dont le président, Philippe Laurent, m’a remis lundi un rapport à ce sujet, est clair : leurs missions sont trop floues, leurs conditions de travail sont parfois très difficiles, et on déplore un manque de débouchés et de perspectives.

J’ai donc souhaité apporter trois réponses. D’abord, clarifier leurs missions, ce qui est le plus important, car, vous l’avez dit, les ATSEM sont ballottés entre deux hiérarchies – celle des directeurs d’école et celle des maires. Nous allons clarifier ces missions en vue de la rentrée prochaine – je peux vous assurer que, avec la ministre de l’éducation nationale, nous allons y veiller tout particulièrement.

Par ailleurs, il faut aussi répondre aux attentes de celles qui exercent ce métier éprouvant en leur conférant de meilleures conditions d’exercice et en les faisant bénéficier d’une prévention plus efficace des risques.

Enfin, il convient bien sûr de faire droit à leurs demandes légitimes d’évolution de carrière, en leur ouvrant l’accès à d’autres filières, à d’autres postes, de catégorie B. La reconnaissance est aussi financière, et ce gouvernement y a d’ores et déjà veillé, en leur assurant une augmentation de 612 euros par an, somme qui va d’ailleurs doubler dans le cadre de l’accord relatif aux parcours professionnels, aux carrières et aux rémunérations des fonctionnaires – le PPCR.

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