Intervention de Pascal Popelin

Séance en hémicycle du 15 février 2017 à 15h00
Sécurité publique — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Popelin :

Monsieur le président, monsieur le ministre de l’intérieur, monsieur le président de la commission des lois, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, nous voici donc au terme du processus d’examen du projet de loi relatif à la sécurité publique, dernier grand texte d’une législature marquée par un contexte de violence terroriste inédit. Nous nous apprêtons ainsi à ajouter une pierre à l’édifice législatif que nous avons bâti, densifié et enrichi avec constance et engagement durant les cinq dernières années pour garantir à nos compatriotes les meilleures conditions de protection possibles. Nous aurons ainsi, à six reprises, approfondi notre droit pour permettre à nos forces de gagner en efficacité et en célérité.

À chaque exercice budgétaire, nous avons parallèlement renforcé les moyens humains et matériels de la police et de la gendarmerie, d’une part pour leur offrir des conditions de travail plus dignes et plus sûres et d’autre part pour leur permettre de mieux combattre toutes les formes de délinquance qui empoisonnent la vie et le quotidien de nos concitoyens. En conscience, et avec le regard de celui qui a directement participé à l’ensemble de ce travail, j’en assume l’ampleur, qui était nécessaire, et je revendique la préoccupation, qui nous a guidés en permanence, du respect de l’État de droit.

Cela m’inspire deux réflexions. La première est en forme de mise en garde : aussi riches et complets que soient les dispositifs que nous avons adoptés, aussi conséquents et inédits que soient les moyens que nous avons déployés, gardons à l’esprit que le droit fondamental à la sécurité et la restauration de l’autorité de l’État devront continuer de faire demain l’objet d’une attention renforcée.

Beaucoup reste à faire, notamment pour ce qui concerne les nécessaires liens de confiance et de respect mutuel qui, comme vous l’avez dit, monsieur le ministre, doivent unir les forces de l’ordre et une population dans toute sa diversité. Rien ne serait donc pire que de démembrer demain ce que nous avons construit et consolidé ensemble avec le souci de la cohésion et d’un consensus qui reste à conforter.

L’esprit de cohésion et de consensus, tel est précisément le second élément sur lequel je souhaite insister. Sur ces questions sensibles, au-delà de nos différences, nos débats ont toujours été commandés par la volonté d’avancer. Cet état d’esprit tranche heureusement avec les effets de tribune, que chacun devrait songer à bannir une bonne fois pour toutes.

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