Intervention de Harlem Désir

Séance en hémicycle du 21 février 2017 à 15h00
Reconnaissance et poursuite des crimes perpétrés en syrie et en irak — Discussion générale

Harlem Désir, secrétaire d’état chargé des affaires européennes :

Les financements français ont notamment été orientés vers le soutien à la jeunesse syrienne par le biais de programmes d’éducation et de formation professionnelle. Ces financements soutiennent les organisations internationales telles que les agences des Nations unies et le Comité international de la Croix-Rouge mais aussi des ONG locales et internationales.

En Syrie même, la France a consacré depuis 2012 plus de 53 millions d’euros au soutien des populations vulnérables en matière de santé, d’éducation, de sécurité alimentaire et d’accès aux biens de première nécessité. En 2016, l’aide française s’y élève à près de 11 millions d’euros, dont 8,7 millions consacrés à l’aide humanitaire et à la stabilisation octroyés par le truchement d’ONG locales et internationales et de fonds des Nations unies travaillant dans les pays voisins en direction des zones libérées. En outre, la France continue de soutenir l’enseignement supérieur en finançant un programme de bourses pour les étudiants syriens, à hauteur de 2 millions d’euros en 2016.

Nous avons dénoncé la multiplication des attaques contre les organisations humanitaires travaillant en Syrie et activement contribué à l’adoption de la résolution 2286 du Conseil de sécurité des Nations unies relative à la protection des personnels et des infrastructures de santé dans les conflits. En outre, nous menons un dialogue régulier au plus haut niveau avec les organisations humanitaires portant sur les moyens de renforcer la sécurité et la protection des personnels humanitaires et des populations civiles. Le Président de la République et le ministre des affaires étrangères sont très engagés sur ce sujet.

En Irak, la reconquête de Mossoul est une priorité pour la France. C’est la raison pour laquelle le Président de la République a consacré sa première visite de l’année 2017 à l’Irak. Il s’est rendu à proximité de la ligne de front de la bataille de Mossoul où, grâce au courage des forces irakiennes appuyées par la coalition internationale de lutte contre Daech, le groupe terroriste recule chaque jour. Ainsi, nous soutenons pleinement les efforts des Nations unies et des autorités irakiennes pour porter assistance aux quelque 153 000 personnes toujours déplacées par les combats ayant lieu à Mossoul.

L’est de la ville a d’ores et déjà été reconquis par les forces irakiennes, avec l’appui de la coalition à laquelle la France prend toute sa part. Néanmoins, 750 000 civils demeurent piégés dans la partie ouest de Mossoul. Utilisés par Daech comme boucliers humains, ils sont exposés à un risque extrême, comme l’a souligné l’ONU. Nous rappelons que la protection des civils est une obligation qui s’impose à tous. La coalition se l’impose à elle-même à Mossoul, contrairement au régime et ses alliés : à Alep, les populations civiles ont été largement victimes des bombardements.

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