Intervention de Laurent Furst

Réunion du 22 février 2017 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

Madame la présidente, je vous adresse mes remerciements, ainsi qu'au président Jean-Paul Chanteguet de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire. Il a été agréable de travailler au sein de ces deux commissions ; loin des passions de l'hémicycle, il est plus facile de faire un travail de réflexion. Malheureusement, nos concitoyens connaissent peu ce travail.

Madame Cécile Claveirole, ce que vous dites est sans doute vrai pour l'arboriculture, le lait, la viande et la viticulture. Dans ces domaines, il existe un lien direct entre le produit et le consommateur. Mais pour les grandes cultures, dont les marchés sont mondiaux, peut-on suivre la même logique ? Ces grandes cultures sont très consommatrices de produits phytosanitaires, existe-t-il des solutions pour elles ?

Près d'un agriculteur sur trois a moins de 354 euros de reste à vivre par mois, ce qui est dramatique compte tenu du travail qu'ils exercent avec passion et sans relâche. J'ai la conviction que le développement des énergies renouvelables peut et doit se faire par le biais du monde agricole. Or les seuls agriculteurs qui investissent aujourd'hui dans les énergies renouvelables – méthanisation, panneaux photovoltaïques ou petit éolien – sont ceux qui en ont les moyens. Ne faudrait-il pas un soutien public pour développer les énergies renouvelables dans les territoires ruraux, et ainsi développer des compléments de revenus qui permettraient aux fermes de France d'évoluer et de se transformer ? N'est-ce pas là le futur de l'agriculture ?

En matière de biologie des sols, avons-nous des éléments nationaux montrant comment évolue la santé des sols ?

Enfin, on évoque souvent la perte de terres agricoles due au développement urbain, au développement économique ou à celui des infrastructures. On parle trop rarement de la déprise agricole qui entre pourtant en plus grande part dans la perte des terres agricoles.

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