Intervention de Daniel Fasquelle

Réunion du 22 février 2017 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Voilà un rapport d'information sur lequel nous pouvons tous nous rejoindre, en effet.

Si l'on ne peut pas rétablir les outils initiaux de la PAC, les nouveaux outils efficaces permettant de préserver notre agriculture, nos agriculteurs et le revenu agricole ne sont toujours pas en place. Il faut que les producteurs éparpillés puissent s'associer pour affronter la puissance d'achat des grandes surfaces. La question de la concurrence sur laquelle vous faites des propositions est majeure. Une véritable évolution du droit français et du droit européen est nécessaire. De nouveaux outils doivent aussi être imaginés pour faire face aux aléas climatiques. Sur de nombreux sujets, il est clair que nous sommes au milieu du gué, entre un ancien système et un nouveau. Or on ne peut pas rester dans cet entre-deux qui broie nos agriculteurs.

Il me semble, par ailleurs, que le rapport d'information ne traite pas suffisamment de l'aménagement du territoire. Nous devons véritablement faire un choix : soit nous produisons la même quantité avec un petit nombre d'agriculteurs à la tête de très grandes exploitations ; soit nous décidons que la politique agricole est aussi une politique d'aménagement du territoire parce que nous souhaitons préserver la présence d'agriculteurs sur tout l'espace européen. N'oublions pas que ces derniers contribuent à embellir et à entretenir nos campagnes. Si nous n'y prenons pas garde, sans soutien suffisant, certaines formes d'exploitation disparaîtront totalement et tout le tissu construit au fil de générations d'agriculteurs sera détruit. La PAC a été une politique d'aménagement du territoire ; si nous voulons qu'elle le reste, il faut l'affirmer avec beaucoup plus de force.

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