Intervention de Meyer Habib

Réunion du 19 mai 2016 à 11h00
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib :

On a décuplé nos moyens, mais il n'est pas certain que ce soit suffisant.

La dimension humaine du renseignement prime, et il s'avère nécessaire que de nombreuses personnes accompagnent l'utilisation des nouvelles technologies. Des rémunérations de sources ne dépassant pas quelques dizaines d'euros sont insuffisantes ! En Israël, le Shabak, qui est le service de sécurité intérieure, déploie une technologie très performante et salarie des sources infiltrées pour prévenir les attentats. L'imam Chalghoumi est protégé par la police car il reçoit des menaces ; des dizaines et des dizaines d'imams devraient être en contact régulier avec la police. Cela ne ferait pas d'eux des délateurs, mais on ne peut pas se taire face au terrorisme.

Que fera-t-on si l'on subit trois, quatre, cinq ou six attentats simultanés ? J'espère que cela n'arrivera pas, mais si tel était le cas, que pourrait-on faire de plus ? Où en sommes-nous de la politique de contrôles, notamment dans les aéroports ? Cette question se pose avec acuité aujourd'hui avec la disparition d'un avion parti de Roissy vers Le Caire.

Un quart des radicalisés sont des convertis – un peu moins chez les hommes et un peu plus chez les femmes : quelles actions mettez-vous en oeuvre pour suivre cette population ?

Comment qualifierez-vous la coopération de votre service avec la DGSE pour suivre les personnes quittant la France pour une zone de djihad ?

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