Intervention de Olivier de Mazières

Réunion du 23 mai 2016 à 14h00
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Olivier de Mazières, chargé de l'état-major opérationnel de prévention du terrorisme, EMOPT :

D'abord, la jeune fille de seize ans figurera dans le FSPRT sur la base d'une évaluation des services locaux qui devront confirmer sa dangerosité et sa radicalisation.

Imaginons par ailleurs un individu suivi par les services, et repéré à la sortie d'un lieu de prière salafiste. Il est observé et photographié dans ce cadre-là. On le voit parler à la sortie de l'office avec une dizaine de personnes qui ne sont pas connues par les services. Par acquit de conscience, par sécurité, s'ils arrivent à identifier les individus avec lequel leur objectif a parlé, les services vont alors créer des fiches S pour en savoir plus le jour où, à l'occasion d'un contrôle, des informations leur seront remontées à ce titre. Cela ne signifie pas que les dix individus en question présentent une dangerosité telle qu'ils sont susceptibles de passer à l'action violente à un moment ou un autre.

La fiche S est un outil de suivi policier parmi d'autres, mais qui peut être relativement léger dans l'acuité du signal émis. En l'occurrence, c'est une précaution, une « sonnette » qui est mise en place.

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