Intervention de Hervé Gaymard

Réunion du 13 novembre 2013 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Gaymard :

J'ai été le rapporteur de la commission des affaires étrangères sur le projet de loi relatif à l'action extérieure de l'État : je rappellerai que notre commission a alors récrit en grande partie le projet de loi gouvernemental qui était moins ambitieux pour le futur EPIC que ne l'était le GIP. La configuration actuelle de l'EPIC France Campus répond à la volonté du Parlement de l'époque : nous en sommes heureux.

Le suivi des alumni est moins régulier en France qu'il ne l'est dans les universités anglo-saxonnes ou allemandes – ces dernières ayant rattrapé sur dix ans une grande partie de leur retard. Or, chacun sait que ce suivi est un vecteur très important en termes de stratégie d'influence : c'est pourquoi je tiens à insister sur cet objectif stratégique.

Quel est par ailleurs l'état de vos relations avec le CNOUS ? Elles paraissent pour le moins compliquées, ce qui est très dommage. Campus France devrait être le seul pilote.

J'ai conduit en 2006 une mission dans les pays émergents à la demande du Premier ministre. Le rapport avait donné lieu à la création en janvier 2007 du GIP Campus France. Ce qui m'avait frappé, c'est que nos interlocuteurs, indiens notamment – ils n'étaient pas les seuls –, doutaient de la qualité de l'enseignement supérieur français en raison de sa gratuité : pour eux, ce qui est gratuit est sans valeur.

Je ne tiens pas à ouvrir le débat périlleux des droits d'inscription dans les universités françaises pour les Français : il est normal que les étudiants français dont les parents payent des impôts en France bénéficient du système actuel. En revanche, pourquoi s'interdire de prévoir une tarification pour les étudiants étrangers, laquelle permettrait d'améliorer leur accueil en France ? Cette question périlleuse doit être débattue de manière sereine.

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