Intervention de Pouria Amirshahi

Réunion du 13 novembre 2013 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPouria Amirshahi :

Si notre pays retrouve son troisième rang, c'est bien la preuve que notre langue n'est pas un obstacle à son attractivité et qu'il n'est pas nécessaire de lui substituer une autre langue d'enseignement.

Quelles sont en revanche les raisons d'une baisse tendancielle de notre attractivité dans un pays francophone tel que le Sénégal ? N'est-ce pas l'effet retardé d'un sentiment de frustration, le refus ces dernières années d'un trop grand nombre de visas ayant provoqué une baisse de la demande ?

Par ailleurs, dans quelle mesure la coopération des établissements d'enseignement supérieur et professionnels non seulement français mais plus largement de langue française peut-elle encourager la mobilité étudiante ? Nous associer avec des pays francophones ou faire valoir des coopérations entre des universités francophones, validées ou non par l'Agence universitaire de la francophonie (AUF), n'est-ce pas la garantie de voir s'élargir l'offre de formation francophone de haut niveau scientifique ? Un tel élargissement faciliterait la mobilité non seulement en direction de la France mais aussi à l'intérieur de la zone francophone : l'enseignement en français deviendrait une force pour demain, car ce seront autant de jeunes qui seront instruits et formés à la recherche dans notre langue.

Certains établissements français ont également créé des antennes à l'étranger : c'est ainsi que l'université Paris-Dauphine a créé l'Institut Tunis Dauphine – l'IEP en a créé de son côté. Les enseignants français effectuant des allers-retours, les étudiants qui souhaitent venir en France pourraient recevoir au sein de ces antennes, dans le cadre de co-diplomations, un enseignement de qualité égale à celui qu'ils recevraient dans notre pays, ce qui ne manquerait pas de renforcer l'espace universitaire francophone international.

Je tiens à souligner que la question des visas n'est pas tant importante pour les étudiants que stratégique pour les enseignants, les formateurs et les intervenants professionnels.

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