Intervention de Antoine Grassin

Réunion du 13 novembre 2013 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Antoine Grassin, Directeur général de Campus France :

Je tiens tout d'abord à rappeler qu'il existe dans une centaine de pays quelque 200 espaces et antennes Campus France regroupant 300 personnels, qui s'ajoutent aux 240 dont l'EPIC dispose en France.

Jusqu'à présent, le choix a été fait de préserver l'unité du réseau de l'action culturelle extérieure de l'État. Ces correspondants travaillent au sein des instituts et des alliances françaises, parfois également dans les services de coopération et d'action culturelle (SCAC). Ces établissements disposent de personnels dédiés à Campus France pour accueillir les étudiants étrangers dans un lieu spécifique. Ces correspondants relaient également nos actions de promotion et aident ces étudiants à construire et à consolider un projet d'étude et à entreprendre les démarches – dossier d'inscription académique, dossier consulaire. Ces personnels ne dépendent pas de Campus France mais travaillent sous son label. La formation de ces personnels – accueil et promotion – revient à Campus France, qui consacre 200 000 euros par an à des actions de formation : formations au départ – quelques mois après avoir pris leur poste, ces personnels reviennent à Paris pour recevoir les rudiments nécessaires à leur mission – et sessions de formation régionales, qui permettent de réunir les personnels chargés de l'action de la coopération universitaire, de l'accueil des étudiants étrangers et de la promotion pour une région donnée. En 2013, ces sessions se sont déroulées à Djakarta pour l'Asie, à Dakar pour l'Afrique subsaharienne et le Maghreb et à Santiago du Chili pour l'Amérique latine. Elles accueillent, outre les personnels locaux, les attachés de coopération universitaire. Ces moments d'échanges permettent de recadrer à leur intention les priorités du Gouvernement en matière d'enseignement supérieur et d'action extérieure de l'État et de leur procurer des outils. L'Europe et l'Amérique du Nord ont bénéficié de la même formation en 2012 – chaque région en bénéficie tous les deux ans. Nous n'avons donc pas défini de priorité régionale : c'est la totalité du réseau que nous souhaitons former et rendre plus professionnel car c'est un gage de crédibilité auprès des établissements. De plus, les personnels qui changent souvent d'affectation ont besoin d'adapter régulièrement leur formation. Les pays à gros effectifs, tels que la Chine et le Maroc, bénéficient de formations pour eux seuls (formations nationales).

Nous travaillons en étroite collaboration avec les ambassades : nos responsables géographiques entretiennent des relations constantes avec les attachés de coopération universitaire ou les conseillers de coopération, ainsi qu'avec les personnels des espaces Campus France.

La question du visa des étudiants en alternance est difficile. Il faut savoir que les visas sont donnés pour des séjours d'études : or les séjours en alternance doivent intégrer des formations en entreprise. Je ne connais pas le nombre exact de cas, lesquels demeurent très limités. La plupart des étudiants qui viennent en France suivent des formations académiques. Nous devons promouvoir ces possibilités de séjour tout en nous assurant que les visas pour les formations en alternance ne posent aucun problème d'ordre réglementaire.

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